Aiguille du Goléon – 3427 m

Via le lac du Goléon, le glacier Lombard puis l’arête W (voie normale)

Massif d’Arvan-Villards – Grandes Rousses

L’aiguille du Goléon est une pyramide taillée entièrement dans le flysch nummulitique, terrain qui repose directement sur le Jurassique.


La Grave, 5h15, je me met doucement en route concient de la grosse journée en perspective. A la sortie du village, en montant vers Ventelon, je dois vite allumer ma frontale car le jour ne s’est pas encore levé. Je met 3/4 d’heures pour rejoindre les Huillères, le dernier endroit où l’on pourrait laisser une voiture.
Je m’arrête briévement au Lac du Goléon pour déjeuner. J’ai du mal à couper mon kiwi, mes mains sont engourdies par le froid.

Avec ses 11 ha, le lac du Goléon est le plus vaste de la vallée. Si son origine remonte au surcreusement glaciaire, son niveau est aujourd’hui maintenu par un petit barrage dont la société de pêche de l’Isère est à l’initiative.

L’aiguille du Goléon, vue d’en bas, me paraît impressionnante. J’espère que je vais pouvoir aller jusqu’au bout. Je longe le lac rive droite pour rejoindre le fond du vallon de Maurian, vers 2550, un peu en amont du refuge Carraud.
Durant toute ma montée, je ne croise personne. J’ai seulement entendu quelques personnes se réveiller doucement dans 2 tentes juste après les Huillères.
Arrivé au glacier Lombard, je chausse mes crampons et continue en direction du petit col (entre l’aiguille occidentale de la Saussaz et le bec de Grenier, à l’attaque de l’arrête qui mène au sommet de l’aiguille du Goléon) où j’aperçois un cairn. De là, je suis l’arrête en direction du sommet.
L’escalade est facile mais je fais néanmoins attention, la sucession de strates (flystes) rendent le terrain coupant et c’est encore gelé, ça glisse !

J’arrive au sommet à 11h20, il fait bon et je profite largement du panorama en mangeant un morceau.

J’aperçois le Massif du Mont Blanc, les Aiguilles d’Arves, la vallée que je viens de parcourir, le Massif des Rousses et une merveilleuse mer de nuages au sud qui me cache malheureusement la Meije.
Je quitte le sommet à 12h05 et rejoins le lac vers 2h00.

En passant sur les hauteurs, en amont du lac (rive droite), je remarque cette immense mosaïque naturelle de prénoms écrits avec des schistes.
Près du lac, j’ai traîne et apprécie l’environnemnt riche des ces hauts paturages. Le site, face à la Meije, est sublime et grandiose.
J’aperçois aussi un traquet motteux avec son croupion blanc et son trait sourcilier noir et croise des vaches (race abondance) sur le chemin.
Je traverse de nouveau les hameaux de Valfroide à l’architecture traditionnelle.

De retour à la Grave à 16h15, je m’organise pour faire descendre une partie de mon matos à Bourg d’Oisans avant d’aller aprécier une bonne crèpe aux myrtilles bien méritée dans la créperie de la Grave.

  • Temps de montée : 6h00
  • Temps de descente : 4h00
  • D+ : 2000 m
  • D- : 2000 m
  • Météo : Soleil

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