Merrell Sky Race 2007

Trail des Cerces – Serre Chevalier – Monêtier-les-Bains

Créé en 1999, même si son histoire est somme toute récente, la Merrell Sky Race de Serre Chevalier compte parmi les repères majeurs de l’été. Elue parmi les 10 plus beau trails européens par la presse spécialisée, au delà du pari sportif, le succès de la Merrell Sky Race tient pour beaucoup aux qualités esthétiques de son parcours. Cette référence du trail s’est taillée une réputation aussi solide que son relief.

Le Parcours

Au départ de Monêtier-les-Bains, 55 km sur sentier GR reliant la vallée de la Guisane à celle de la Valoirette par le massif des Cerces (les petites dolomites françaises) via le sommet du Galibier (2679m), le col des Cerces (2574 m) et le col de la Ponsonnière (2613 m). Dénivelé positif : 2500 m

L’arrivée

Samedi 10h00, j’arrive à Monêtier après avoir pris le train de nuit Paris-Briançon et un bus. Je m’installe au camping. L’accueil y est chaleureux et je suis tout de suite repéré comme coureur. D’ailleurs partout où j’irai, on me demandera si je fais la Merrell (au resto, en me promenant dans le rue …). Je me dirige ensuite vers le départ de la course, la Halte du Pré Chabert. Je repère ainsi la route pour le lendemain matin. Je vais ensuite retirer mon dossard. L’après midi sera tranquille : viste de Monêtier, sieste à l’ombre d’un arbre en bordure de la Guisane et tour de France. Je rejoins ensuite le départ, traîne un peu sur les différents stands avant la traditionnelle pasta-party. Je rejoins mon camp de base pour préparer soigneusement mon matériel pour la course (vivres de courses, dossard, puce sur la chaussure…).

La course

Dimanche 4h30 levé, 5h00 départ du camp, 5h30 petit déj à l’accueil de la course, 6h00 dernier préparatif. A 6h45, on entre tous dans l’air de départ. A 7h00, on entonne tous ensemble le compte à rebours du départ et c’est parti. Enfin, les premières foulées qui sont pour moi une délivrance. Je me cale dans un groupe relativement lent et commence à faire attention aux moindres signaux d’alertes de mon corps. Pied, genoux, cuisses tout se passera en fait très bien. Dans la montée du Galibier, contrairement à la majorité des concurrents, je continue de courir. Je m’étais promis de m’économiser mais je suis bien et monte doucement et régulièrement alors pourquoi me mettre à marcher ? Nouveauté de cette année, la montée est chronométrée et au col du Galibier je passe le 170ème sur la rampe qui enregistre nos temps. Après un bon ravitaillement, je marche dans la pente très raide qui mène au sommet du Galibier. Je prends la pluie dans la descente après une partie très raide où des mains courantes ont été installées. Après la longue descente, je traverse la Valoirette et prends déjà le chemin du retour. Après environ 1 km, première sensation de fatigue. La pente devient très pentue et le sentier assez escarpé. Je rattrape un groupe. Doubler est compliqué, je me cale donc un moment derrière eux ce qui me permet de récupérer. Survient alors mon plus gros pépin de la course, pas grave mais terriblement douloureux. Je me suis bien ravitaillé et la digestion est difficile. Je commence à avoir des crampes d’estomac. Aille, aille, aille ça fait mal. Le pire, c’est qu’on approche du deuxième ravitaillement et si ça passe pas je ne pourrais rien avaler. Je double le groupe et dois encore presser le pas car je vois arriver sur moi un troupeau de mouton qui pourrait sérieusement me retarder si je devais les laisser passer. Juste avant le ravitaillement, je retrouve la forme, les crampes ont disparu et je suis heureux de courir dans cette belle vallée. Au refuge des Mottets, le 2ème ravitaillement, je refais le plein de boisson énergétique et grignote encore quelques petits sandwichs. J’attaque les pentes raides où je semble plus à l’aise que les autres et double beaucoup de monde. Merci au vélo ! Je traverse la partie la plus chouette de ce magnifique trail en croisant de nombreux randonneurs qui nous encouragent bien volontiers. Après le col des Cerces, je me fais doubler un peu dans les descentes où je reste prudent. Je traverse ces hauts plateaux avec grand bonheur en admirant au passage les gentianes. Ca devient dur dans la montée jusqu’au col de la Ponsonnière. Puis, j’arrive au dernier ravitaillement, où il ne reste plus que 11 km. Je vois une personne, assise par terre, qui se sent mal et qui est contrainte d’abandonner. Dans la pente douce qui surplombe la vallée je commence à redouter la descente. Elle nous paraît interminable. Après avoir parcouru le dernier kilomètre sur le chemin que j’avais pris le matin même, je franchis la ligne après 7h24 min d’effort en 127 positions. Sur les 550 participants, 418 finiront le trail.
Je prends une bonne douche dans les cabines montées à cet effet puis vais me faire masser en en profitant pour parler de mon problème de pied à l’osthéopathe. Repas convivial avant de repartir prendre le bus et le train où je discute avec tous les fiers porteurs du polo de finisher !

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