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La Pesse

Week end fort sympathique au coeur du massif des Hautes-Combes – Jura

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Hautes-Combes : un peu d’histoire

LES COLONISATIONS ET OCCUPATIONS SUCCESSIVES

Quelques médailles anciennes recueillies en plusieurs points du pays et une hypothétique voie antique de Saint-Claude à Echallon passant au pied de la montagne de Beauregard, à l’est de la combe de Désertin, pourraient laisser supposer, sans preuves assurées, l’existence d’un premier habitat pendant 1a période gallo-romaine. Des Germains vinrent probablement en incursion dans ces lieux, du 6ème au 7ème siècle.
Certains noms de lieux, tels “Teppes-Maures” ou de chemins,”1a Vie des Maures” et embranchement, “la Vie Sarrasine” évoquent un rapprochement avec l’époque de l’invasion des Sarrasins au 8ème siècle. La pertinence des informations est insuffisante pour en tirer des conclusions définitives.

Le Haut-Jura ne renfermant pas d’antiquités, l’occupation du territoire des Bouchoux et de la Pesse a un début assez obscur. Le pays commence à être habité et défriché après le 5ème siècle, en particulier lors des règnes de Pépin et de Charlemagne. Cette région, en grande partie boisée, était aussi un lieu de pâturage. Elle devenait un refuge pendant les périodes d’invasions. Au 9ème siècle, il ne devait y avoir qu’un très petit nombre de maisons isolées au milieu de quelques champs cultivés gagnés sur de vastes zones de pâturages et de forêts.
Les 9ème et 10ème siècles furent marqués par de nombreuses incursions normandes, hongroises et sarrasines. La principauté monastique de Saint-Oyent acheva sa formation et acquit le bénéfice du droit du premier occupant, du produit des défrichements et des donations.
Du 11ème au 13ème siècle, l’abbaye de Saint-Claude croît en nombre de moines et de terres défrichées. Trois types d’établissements marquent l’histoire monastique : l’abbaye, le prieuré, la celle ou grange. Très tôt, Les Bouchoux furent dotés d’une celle. Vers 1200 se construisit le prieuré de Cuttura, sur la rive droite du Tacon. L’arrivée de nombreux moines dans ces montagnes, favorisa l’accroissement de la population et contribua à la transformation du territoire.L’histoire de la colonisation des terres de l’abbaye de Saint-Claude, y compris de celles des Bouchoux et de La Pesse, ne peut être dissociée de ces vastes mouvements de populations qui vinrent de tous les pays savoyards. Ils venaient de Savoie, du Bugey, de Gex, de Vaud, de Gruyère, du Bas-Valais et ont profondément marqué de leurs cultures, de leurs patois, de leurs savoirs toutes ces terres du Haut-Jura. Ce sont des colons dauphinois qui apportèrent leurs connaissances de la fabrication du Sassenage devenu le Bleu de Septmoncel puis le Bleu de Gex et enfin, aujourd’hui, le Bleu de Gex/Haut-Jura. De même, les gens de Gruyère favorisèrent-ils l’implantation du gruyère dans ces territoires essentiellement producteurs de lait.

LES GUERRES ET LES POUVOIRS

Au 14ème siècle, les habitants de la terre de Saint-Oyend furent décimés par une terrible peste noire qui fit du Haut-Jura une terre quasi vide. Suivirent les “routiers” qui écumèrent la région et achevèrent le travail de mort qu’avait commencé la peste. Les forêts s’installèrent de nouveau sur ces terres défrichées depuis plusieurs générations. Bien plus tard, ce sont des colons venus de Suisse, du Bugey et de Savoie qui repeuplèrent et défrichèrent à nouveau ces territoires abandonnés.

Dans le dernier quart du 15ème siècle, Louis XI envahit les terres de Saint-Claude et détruisit entièrement le château de La Bastie. Mais la dévotion ramena Louis XI quelques années plus tard auprès des reliques de Saint-Claude. A cette époque, les huguenots, maîtres du Pays de Gex, menèrent de nombreuses incursions dévastatrices sur les terres des Bouchoux.

Deux épidémies de peste, en 1630 et 1636, la guerre de Dix Ans, et une terrible famine de 8 années, ravagèrent encore le Haut-Jura et les terres se trouvèrent de nouveau à l’abandon. Seul, 10% de la population ne fut pas décimé au cours de ces funestes années. Il fallut une nouvelle vague de colonisateurs, venus des mêmes régions qu’au 14ème siècle, pour que ces terres sans occupants soient de nouveau habitées et cultivées. En 1639, les Français saccagèrent, et détruisirent par le feu, le prieuré et le village des Bouchoux. Lors de sa reconstruction, les habitations furent déplacées sur le sommet de l’éminence, emplacement qu’elles occupent encore aujourd’hui.

En 1668, la Franche-Comté fut conquise en trois semaines par les armées de Louis XIV, puis, la paix signée, elle fut rendue à l’Espagne en mai de la même année. De nouveau, de 1673 à 1674, les Français se lancèrent à la conquête de ce territoire. Cette guerre se conclut par une victoire et un traité qui cédait définitivement la Franche-Comté au royaume de France en 1678. Louis XIV y fit mettre en pratique les principes du centralisme, et en 1707, nomma à la tête de la Franche-Comté, un intendant aux pouvoirs très étendus, qui s’établit à Saint-Claude.

En 1742, le prieuré des Bouchoux fut réuni à la mense (terrain) du chapitre de Saint-Claude. Il faut savoir qu’à cette époque, le prieur des Bouchoux était toujours propriétaire de 12000 serfs assujettis au régime de la mainmorte. A partir de 1770, de nombreuses voix s’élevèrent pour libérer ces paysans de leur asservissement dont celle particulièrement active de Voltaire. Ce n’est que peu de temps avant la Révolution de 1789 que les derniers serfs de France furent affranchis définitivement.

Comme dans d’autres provinces, la Révolution a été marquée par des rapports tendus entre les tenants de l’ancienne idéologie, principalement véhiculée par le clergé, et ceux de la nouvelle pensée républicaine. Un décret de novembre 1791 fit, par serment, obligation aux prêtres “fonctionnarisés”, de maintenir la Constitution Civile. Aux Bouchoux, quelques citoyens, toujours partisans de la Monarchie ou un peu tièdes à l’égard du nouveau régime, furent poursuivis pour incivisme et certains condamnés à différentes formes de réclusion, tel un Bonneville qui, par un décret municipal d’avril 1793, fut assigné à résidence sans droit de sortie. En 1789, afin de combler l’énorme déficit du Trésor, les biens royaux et ceux du clergé furent décrétés Biens Nationaux. Aux Bouchoux, les Biens Nationaux intégrèrent ceux venant de Haute-Combe, Tailla, Bonneville, La Burne, Le Crêt, Cernois, Chevillois et Barbouillet. Certains propriétaires actuels de terres et de maisons ont eu leurs ancêtres de l’époque comme premiers acquéreurs de ces Biens Nationaux.

La période du 1er Empire fut marquée par une forte incorporation d’hommes aux armées napoléoniennes. Fin décembre 1814, une nouvelle coalition étrangère se forma contre l’Empire, traversa le Rhin et marcha sur Paris. L’armée de Bohème pénétra en France par Belfort et le Jura. Afin de répondre aux besoins de cette armée, de nombreuses réquisitions furent imposées aux autorités locales. De janvier à mai 1815, dans le canton des Bouchoux, de grandes quantités de viandes, céréales, fromages et beurre, farines, légumes secs et vin, ainsi que des animaux sur pieds et du fourrage, durent être mis à la disposition de l’armée du prince Schwarenberg. La situation de vie de la population locale, déjà dramatique, par les effets, sur le commerce, des guerres napoléoniennes, s’en trouva notablement aggravée. En ce début d’été 1815, la paix retrouvée, les paysans de ces rudes terres, pouvaient une fois encore envisager, comme tout au long des siècles passés, de reconstruire un territoire si souvent saccagé et pillé.

Comme partout en France, la guerre de 1870, puis celle, très meurtrière, de 1914-1918, mirent la population à contribution, en nombre de vies perdues lors de la “Grande Guerre”.

Enfin, pour clore des siècles d’invasions, de guerres, de répressions, d’épidémies et de famines, ces terres du Haut-Jura eurent, elles aussi, à supporter l’occupation allemande de 1940 à 1945. Dès l’annonce du Service du Travail Obligatoire (S.T.O.), de nombreux habitants devinrent dans un premier temps des “réfractaires”, par refus d’obtempérer aux ordres, puis rejoignirent les maquis de l’Ain, du Dauphiné et du Haut-Jura. Nombreux, encore, furent ceux qui y laissèrent leurs vies.Après cette dernière guerre, les habitants reprirent, dans le calme retrouvé, leurs traditionnelles activités pastorales. Depuis les années 60, ils ont développé d’autres métiers artisanaux et se sont tournés vers de nouvelles activités dédiées au tourisme d’hiver mais aussi, désormais, à l’accueil estival.

LES NAISSANCES DE LA PESSE

Jusqu’en 1832,l’histoire du village de la Haute-Molune, devenu la Pesse en novembre 1907, se confond avec celle des Bouchoux qui s’appelait autrefois le Reculet, Bonneville, Esbochoux : ces deux communes n’ont constitué, jusqu’à la fin du 19ème siècle, qu’une seule entité qui faisait partie de l’ancienne abbaye de Saint-Claude (autrefois Condat).
Une première charte, de l’époque de Charlemegne, définissant les limites de l’abbaye, y incluait les territoires actuels des Bouchoux et de La Pesse.

Le village de la Haute-Molune a été formé le 8 février 1832 avec une partie du territoire de celui des Bouchoux. Dans la séance du Conseil Municipal du 25 avri11831, le maire des Bouchoux fit la proposition de partager la commune en deux parties : l’une deviendrait la Haute-Molune, l’autre resterait Les Bouchoux. Une majorité de conseillers approuva cette proposition.
En janvier 1832, une élection permit de nommer les conseillers de chacune de ces deux communes, désormais indépendantes. Le 8 février, une ordonnance royale de Louis-Philippe, entérine définitivement la création de la commune de la Haute-Molune.

La commune bénéficia de son nom pendant 75 ans.
Vraisemblablement à la suite d’ambiguïtés d’appellation avec, d’une part, une commune : Les Molunes, et d’autre part, des lieux-dits : Basses-Molunes, Grande Molune, tous situés à proximité, le village de la Haute-Molune fut rebaptisé La Pesse, par un décret de 1907, signé par Clémenceau et Fallières. Le nom de La Pesse est issu d’un mot patois qui veut dire “épicéa”.

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