UTMB

Le tour du Mont Blanc, une course mythique bouclée “entre les gouttes” !

168.6 km, 9875 D+ (ITRA)

3 ans après mon abandon à Courmayeur voir UTMB 2014, me voici de retour à Chamonix pour récupérer mon dossard pour l’UTMB 2017. La météo s’annonce capricieuse pour ce week-end avec beaucoup de pluie. Je crains que le parcours ne soit encore raccourci. Pour autant en 2012, j’étais presque rassuré que le parcours soit raccourci à 100 km, autant cette année, j’ai vraiment envie d’essayer de faire le tour de ce Mont Blanc. Plus tard, alors que nous sommes à l’appartement, encore une fois, très sympathiquement prêté par Jean-Michel et Monica, nous recevons un SMS nous indiquant que la décision quant au parcours définitif ne serait prise que le lendemain à 7h. Finalement, après une nuit un peu compliquée, le comité de course annonce à 11h que l’UTMB ne se courrait pas sur un parcours de repli mais bien autour du mont Blanc. Reste que compte tenu des conditions météo annoncées avec des chutes de neige à 2000 m et des températures ressenties de -9°C en altitude, des modifications ont été apportées. Le départ, initialement prévu à 18 heures, est décalé à 18 h 30. Au niveau du col de la Seigne (km 61), nous ne passerons pas par les Pyramides Calcaires mais nous irons directement au lac Combal. Enfin, après le col des Montets (km 153), la course ne passera pas par la Tête aux Vents mais montera directement à la Flégère. Au total, 167,5 km et 9400 m (LiveTrail) de dénivelé « seulement ».

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Je cherche désespérément des pillules Overstims de BCAA qui m’avaient, me semble-t-il, bien aidées lors du Grand Raid de la Réunion pour récupérer des descentes mais ils sont en rupture de stock partout. A croire que Chamonix est plein de traileurs !!! Bonne surprise, nous croisons Bastien et Joël qui me confirment qu’ils seront sur le parcours. Cool ! Sur la place du triangle de l’amitié, je prends une bouteille de 50cl de boisson d’attente gratuitement distribuée, reste un peu avec mes parents avant d’aller m’asseoir dans la foule. Le hasard fait que je m’assoie à côté d’un argentin qui à déjà terminé plusieurs fois. On discute un peu. L’ambiance, comme d’habitude, monte crescendo. Mais je me concentre sur les aiguilles de Chamonix juste en face de moi et accessoirement sur ma montre qui prend son temps pour capter les satellites. Tout d’un coup, l’hélicoptère vient dans mon champ de vision. « A dimanche, Chamonix ! ».

Et c’est parti, je marche pendant 5/10 minutes entre les barrières bondées de monde, avant de trottiner, à mon rythme. Cette année, je suis bien décidé à ne pas partir trop vite et me préserver un maximum. Ma préparation a été correcte mais loin d’être optimale et mon seul objectif est de finir. Il ne pleut toujours pas … Un peu avant les Houches, je dois déjà m’arrêter pour me soulager. Je m’arrêterai d’ailleurs souvent, comme si la boisson d’effort Overstims était ultra diurétique !

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Je passe le ravitaillement des Houches sans m’arrêter et attaque doucement la montée. Des supporters de choix sont sur le bord de la route comme Antoine Guillon (qui finit hier 2ème de la TDS) avec … et, plus loin, Emiliy Forsberg. Tout va bien pour le moment, j’allume la frontale dans la descente vers Saint Gervais dans laquelle je ne tombe pas cette année ! C’est toujours autant la folie à Saint Gervais, je tape dans les mains des enfants puis vais boire un peu mais ne remplis pas ma poche à eau. Je le regrette vite car je n’ai pas beaucoup d’eau. Finalement je gère bien et arrive en forme aux Contamines (km 31). Je prends quelques barres mais ne mange pas grand-chose, mis à part quelques cacahuètes. Puis je souhaite une bonne nuit à mes parents avant de repartir tranquillement.

Nous ne prenons pas exactement le même chemin pour arriver à Notre Dame de la Gorge. Là, je me dis que la course commence vraiment. Plus on monte et plus il commence à faire froid. J’attends trop longtemps avant de m’arrêter pour mettre ma veste et mes gants. J’ai les doigts tout engourdis et je n’arrive pas à mettre mes gants Mappa au-dessus de mes gants. J’essaie plusieurs techniques. Finalement, j’y arrive et repars mais mes doigts sont tellement compressés que j’ai aussi froid qu’avant. Je m’arrête à nouveau pour retirer les gants Mappa et ranger mes bâtons. Je mets les mains dans les manches de ma veste imperméable. Ça va mieux mais je m’en veux de ne pas avoir préparé mieux le coup. J’ai perdu beaucoup de temps, 55 places, et utilisé beaucoup d’énergie pour rien. Je passe assez vite le ravitaillement du col du bonhomme et alors que je commence ma descente mon téléphone sonne. Surement encore une erreur de Cyrielle qui a déjà fait sonner mon téléphone un peu plus tôt. J’entends aussi quelques messages. Aux Chapieux, on vérifie mon sac et je repars. Ça va toujours bien. Je ne force pas sur cette portion de plat où on peut facilement brûler des cartouches. Je profite de ce plat facile pour sortir le téléphone. Avec un message de Florence et un de Mam qui me dit qu’ils repartiront à Chamonix dès que possible, je comprends qu’il y a quelque chose qui cloche dans les informations qu’ils ont reçues. Bien sûr, il n’y a pas de réseau et je dois attendre le sommet du col de la Seigne, alors que là-haut, il neigeote, pour pouvoir envoyer des textos. Content d’avoir pu confirmer que je suis toujours bien en course, je descends directement sur le lac Combal sans passer par les Pyramides Calcaires.

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Au ravitaillement du Lac Combal (km 65), je ne mange toujours pas grand-chose. Un peu de soupe mais je ne compte que sur les barres et gels. Alors que je file vers les arêtes du Mont Favre, sur un sentier en balcon, je tâte tout d’un coup ma poche avant droite. Rien ! C’est pourtant là que je mets toujours ma veste de pluie. Ca ne fait qu’un tour dans ma tête. Je l’ai oubliée au ravito ! Je me vois très bien donner mon sac à un bénévole, qui voulait me remplir ma poche à eau, ma veste seulement à moitié rangée. Oui parce que le temps est bien mieux qu’annoncé. Mis à part quelques flocons au col de la Seigne, pas de pluie depuis le col du Bonhomme. Bon, maintenant, il va falloir penser à une stratégie. Sans veste, ça va être quasi impossible avec le temps annoncé et de toute façon, ça fait bien sûr partie du matériel obligatoire. Je peux peut être dire que ma seconde couche Salomon, une bonne veste que je mets pour le ski de fond, est ma veste de pluie et je reprendrai alors une seconde couche (également obligatoire) dans mon sac d’allégement à Courmayeur. Plus tard, Florence me fera remarquer que cette solution n’aurait pas été possible car ma veste Salomon n’a pas de capuche (obligatoire). Bon, ben, je crois que je vais devoir emprunter une veste à Mam. Tant pis si elle est énorme, je l’attacherai autour de ma taille. Revenons à la course, je passe au sommet des Arêtes du Mont Favre (km 69) en espérant qu’il n’y ait pas de contrôle du matériel. Ouf, ils me scannent juste et je suis maintenant dans la descente. Mais avec le rythme qui s’accélère, tout d’un coup, je vois une manche rouge qui pendouille sous mon bras droit. Je tire dessus, c’est bien ma veste de pluie !!! Dans la précipitation, je l’avais rapidement mise à moitié dans la poche arrière droite. Je la remets bien à sa place et poursuis, soulagé et aussi réveillé par le stress généré.

Malgré, ça, la descente vers le Col Checruit me paraît longue (4.5 km tout de même). C’est aussi parce que je me rappelle assez bien de l’endroit et je sais qu’après, je n’ai plus qu’à plonger vers Courmayeur pour retrouver mes parents et la première base de vie. Je me dis que je perds déjà la tête quand je ne retrouve pas l’expression favorite, imaginaire, de Robin. Je la retrouve enfin. Bingol ! Je m’amuse à faire les mimiques d’Ethan. Ils doivent être bien au chaud à la maison avec Mamie et Florence qui me suivent de loin. Au ravitaillement, par peur de m’acidifier, je ne prends toujours pas de Coca alors que je sens la fatigue (envie de dormir) depuis déjà un moment.

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J’arrive à Courmayeur à 6h36. Ca fait déjà 78.36km et 4325m+ d’avalés en 12:05:34. Mam m’accueille en me criant de ne pas prendre mon sac d’allégement, Papa l’a. Bon, bizarre, c’est pourtant bien stipulé dans le règlement que c’est au coureur de récupérer son sac. Je cherche un moment Papa qui est en train de discuter avec une dame. Elle me demande si ça va et si j’ai besoin d’un médecin. Heu, j’ai l’air si mal que ça ?!! Puis elle me demande mon dossard ! Mais je ne veux pas abandonner ! Je n’ai jamais voulu abandonner ! Je comprends vite que la fausse information n’a pas seulement été transmise par SMS. Je ne m’énerve pas et laisse Papa s’occuper de ça, j’ai mieux à faire. C’est pour ça qu’ils ont donné mon sac d’allégement à Papa. Finalement, elle va vérifier, mon dossard qui est toujours bien actif et finit par s’excuser pour la gêne occasionnée. Je vous laisse imaginer ce que Florence et mes parents ont imaginé (et le nombre de textos échangés) en apprenant mon soi-disant abandon au Col du Bonhomme alors que tout allait bien aux Contamines ! Je me change entièrement. Je vais me chercher un plat de pâtes mais elles baignent dans l’huile. La qualité des ravitaillements n’a rien à voir avec ceux du Grand Raid de la Réunion ! Je mange quelques bouchées et laisse le reste. Papa me rappelle bien de changer ma frontale (avec des batteries chargées) en prévision de ma deuxième nuit, ce soir. Je lui dis que j’en ai au moins pour 9 ou 10 heures pour aller à Champex, la prochaine base de vie et aussi la prochaine fois que je les vois. Je remballe mon sac d’allégement, mange encore une compote, donne mon sac à un bénévole à la sortie, fais un bisou à Mam puis m’engouffre dans les rues de Courmayeur.

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Ca y est, j’ai dépassé le point où j’ai abandonné en 2014. Première victoire ! J’attaque la montée de Bertone, avec comme promis, une pensée pour Mam qui a beaucoup souffert ici lors de son tour du Mont Blanc à pied. Mais ça passe assez bien pour moi malgré l’envie de dormir qui se fait de plus en plus sentir. Et après, c’est la récompense avec de beaux sentiers en balcons avec de belles vues sur le Val Ferret.

Toujours pas de pluie, mais, alors que j’arrive péniblement au ravitaillement d’Arnouvaz (km 95), juste avant le Grand Col Ferret, il commence à pleuvoir. Je suis fatigué. J’essaye de m’allonger 2 min sur un banc mais ça ne change pas grand-chose et j’entends les organisateurs : « Là-haut, il fait un temps de chien -6°C avec du vent et de la neige. Alors que je suis sur le départ, on vient me voir: « On laisse personne monter sans pantalon de pluie ». Bon de toute façon, j’avais pensé à le mettre donc c’est aussi bien. Dans la montée, c’est la catastrophe. Je dors sur le chemin et n’ai plus d’énergie. Qui plus est, mon système de fixation d’un de mes bâtons lâche. Contraint de les ranger, je gère mentalement le fait de ne plus avoir de bâtons pour le reste de la course. Je perds 55 places dans cette montée. Je me dis que la route va sûrement être encore plus longue que prévue ! En haut, c’est loin d’être la tempête. Ok, il y a de la neige au sol, quelques flocons et du vent mais, bien équipé, j’apprécie le moment et, de toute façon, je suis vite de l’autre côté. La descente est longue vers la Fouly, m’arrêtant seulement pour retirer mon pantalon pour ne pas avoir trop chaud.

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Il me semble que c’est là (km 109) que je prends mon premier verre de Coca. Je reste 13 min au ravito. Du coup, ça va un peu mieux pour aller à Champex malgré le fait que cela soit un peu monotone. Avec toute la pluie qui est tombée, les chemins sont ravagés par la boue et ils ont dû nous faire passer par la route. Plus loin, j’ai l’impression de tourner en rond tellement je serpente au milieu d’habitations. Enfin, j’arrive sur le chemin des statues en bois que j’attends depuis un moment. Il n’est pas si long et j’arrive au bord du lac sur le ravitaillement.

Champex est un objectif psychologique important avec les plus grands cols derrière moi, 123.09 km parcouru et 6773 D+. Mes parents y sont depuis un moment et se sont mis à l’abri de la pluie dans un restaurant. J’essaye de manger un peu mais le riz n’est pas bon et je n’en mange qu’une bouchée. Je réfléchis alors. La fatigue, ça va un peu mieux mais la route est encore longue et c’est le dernier endroit où je peux dormir. Je demande à Papa ce qu’il en pense et il me dit que c’est peut être bien si ça ne m’empêche pas de repartir après ! Mais non ! J’opte pour 15 min de sieste. Je vais trouver la tente et m’affale, encore mouillé, sans enlever mes chaussures sur un matelas et me recouvre d’une couverture. Je n’ai pas froid et je somnole 10 min. Je sors de la tente et vois Mam et Papa qui viennent me réveiller. C’est bon, j’y vais (23min de pause au total). A partir de maintenant, je vais les voir régulièrement ce qui est bon pour le moral.

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Avec le coca plus la mini sieste, j’ai l’impression que ça va mieux. La montée de la Giète est raide, longue puisqu’il y a 17 km pour rejoindre Trient, par le col de la Forclaz. Heureusement, je discute un peu avec un suisse ce qui passe le temps. J’allume ma frontale peu avant Trient. Surprise, Joël et Bastien sont là aussi. Ça fait plaisir de les voir ! Je reste 15 min au ravito.

Bon, la « bosse suivante », Catogne, devrait être plus courte. Maintenant, j’ai froid en sortant de tous les ravitaillements malgré ma veste, mon bonnet et mes gants, probablement à cause de la fatigue. A chaque fois, ça va mieux après 5/10 minutes et j’enlève ma veste. C’est un peu juste en haut mais ça passe. C’est encore plus raide ici et le check point n’est pas tout à fait en haut, ce que je ne savais pas ! La descente, dans la nuit, est incroyablement boueuse avec des rails de 40 cm profondeur ! Une vraie performance que je ne sois pas tombé.

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Me voilà à Vallorcine. Joël y a emmené mes parents. J’ai maintenant envie de finir et je ne reste que 9 min au ravito. Je ne mange toujours pas grand-chose et survis grâce à la boisson énergétique, aux barres et gels. Souvent, je prends un morceau de barre dans la montée et un gel peu avant la descente. Je m’arrête aussi régulièrement pour vidanger !

Je redoutais un peu le faux-plat vers le col des Montets mais en fait, j’y suis vite. Maintenant, en route pour la Flégère car l’organisation n’a pas voulu nous faire passer par la Tête aux Vents ! Je suis surpris de prendre un chemin presque en face au niveau du col. Je demande à un bénévole si c’est un chemin direct vers la Flégère. Il me répond que oui. Super ! Je n’ai plus qu’à gérer tranquillement la montée. Je suis assez en forme mais j’en ai marre de faire le train pour quelques coureurs derrière et les laisse passer. Je veux gérer au maximum sans avoir de pression derrière. Je fais bien : la montée est très longue puis on commence à descendre, descendre. Je ne trouve pas ça normale. Je demande à un coureur que j’ai rattrapé mais manque de chance il n’est pas français. Lui ne se pose pas de question et me montrent les balises. Bon, je continue. Le chemin est maintenant vraiment technique avec de grosses marches. Enfin, je rattrape un sentier plus roulant. Je me dis que je vais bientôt sortir de la forêt quand je vois un panneau « Flégère 1h30 ». Dépité, je m’arrête de courir, mais reprends vite en me disant que je ne veux pas passer encore 1h30 pour aller à la Flégère. Enfin, je sors de la forêt et monte sur les pistes de ski. Là encore, c’est beaucoup plus long que je ne pensais et très raide. Je me dis que ça aurait peut-être été plus facile de passer par la Tête aux Vents !

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Les bénévoles là-haut sont super sympas. Je discute un peu et apprends qu’il y a déjà 800 abandons. Allez, les 7 derniers kilomètres. J’espère qu’ils vont être plus faciles que la descente de Catogne. Je commence par au moins 500 m ou plus de piste facile. C’est toujours ça de gagné. Je m’engouffre ensuite dans un petit chemin dans la forêt. Arrr, cette fois, c’est le brouillard. La lumière de ma frontale est réfléchie dans les gouttelettes d’eau et je n’y vois rien. Heureusement, je me sens pas trop mal et avance bien malgré la visibilité réduite. En fait, je double 10 coureurs dans cette descente et arrive vite sur les larges chemins du bas. Puis j’aperçois la lumière au bout du chemin qui nous indique la sortie de la forêt. Je déboule dans les rues de Chamonix le long de l’Arve. Je ne ralentis pas trop le rythme pour ne pas me faire rattraper. Je ne veux pas finir avec quelqu’un d’autre !

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Je passe finalement la ligne dans une belle ambiance : un groupe, probablement un peu alcoolisé, secoue les barrières ce qui génère un boucan d’enfer. J’embrasse mes parents qui ont été vraiment formidables à me suivre, à me soutenir et à m’aider tout du long du parcours avec des températures et des conditions vraiment pas clémentes. Grand grand merci à vous d’avoir été là ainsi qu’à Florence et Monique qui ont su prendre soin de Robin et Ethan tout en me soutenant de loin.

Quelques photos, avant d’aller récupérer la veste finisher. Je ne profiterai ni de la bière offerte dans un bar voisin, ni du repas, préférant rentrer tout de suite prendre une douche et me mettre au chaud, au lit ! J’aurai d’ailleurs un peu de mal à me réchauffer, probablement à cause de la fatigue. Je boucle la boucle en 32:05:44 à une accessoire 217ème place, vraiment content de moi. Encore une aventure inoubliable ! Je pense néanmoins que j’aurais pu éviter un peu mon coup de barre du milieu de course en buvant du coca un peu plus tôt. Pour autant, je l’ai bien géré sans penser à l’abandon mais plutôt à une course beaucoup plus longue que prévue.


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  • 217ème sur 2537 partants (dont 242 féminines) en 32:05:44.
  • 1688 arrivants (849 abandons)

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