Humani’Trail – Grand Raid Sherpa

106 km, 5900 D+

J’ai bossé jusqu’à 15h avant de prendre la route vers Gstaad, lieu du départ de l’Humani’Trail Grand Raid Sherpa.
Après avoir récupéré mon dossard à la salle, j’installe ma voiture au parking Unter-Gstaad pour la nuit avant de manger un peu. Je retourne à la salle pour le briefing à 20h.
Original, il le fait en 3 langues (allemand, français et anglais) ! Il nous confirme que le parcours a été revu à cause de la méteo et des conditions en altitude. Il va faire froid avec des températures avoisinant les 0 degrés. Je vais partir avec un tee-shirt manches longues et ma veste de ski de fond.
Les lumières du parking restent allumées toute la nuit et je ne dors pas très bien.
Le reveil est à 4h pour un départ à 5. Après ma blessure du gros orteil de cet été, je n’en reviens pas d’être au départ. Je n’y croyais pas vraiment pas mais après avoir réussi à courir le Jungfrau Marathon 3 semaines plus tôt, je me suis mis à y croire. Biensûr, je manque cruellement d’entraînement. Après le marathon, j’ai juste casé une petite sortie en allemagne et une fois ma sortie classique au Rosenberg en allégeant vraiment dans les 10 derniers jours pour essayer, au moins, d’arriver frais.
J’avance prudemment en essayant de me préserver au maximum. J’ai quand même un peu chaud et dézippe plusieurs fois ma veste. Le tee shirt à manche longue sous ma veste de ski empêche la sueur des bras de s’évacuer correctement.
Ce nouveau parcours à rallonger cette première partie jusqu’aux Diablerets de 10 km et inclus les passages les plus hauts de la courses. C’est aussi très joli avec beaucoup de neige et des passages en crêtes. On marche beaucoup dans ces pentes raides. Un gars qui le fait en relais me fait remarquer qu’il n’avait pas signé pour si long !

Aux Diablerets, je mange un tout petit peu de pâtes, laisse ma veste de ski dans le sac d’allégement et refait le plein en boisson énergétique. J’appelle Florence en courant le long d’un risseau avant d’attaquer la montée vers le Col du Pillon. Presque en haut de la dernière montée avant Lauren, je prends la grêle qui se transforme en bruine plus loin dans la descente.

A Lauren, je mange des röstis et refait le plein. Voyant un coureur avec sa doudoune au ravito, je change d’avis à la dernière minute et me change. J’enfile un tee shirt sec, remet ma veste de ski, et met ma veste de pluie dans mon sac. En repartant, je sais tout de suite que j’ai fait le bon choix. Je suis bien au chaud et il va faire froid pendant la nouvelle nuit qui se profile devant nous.

Le coucher de soleil est magnifique, et je suis derrière un couple sur un magnifique chemin à flanc de montagne lorsque je m’arrêtre pour sortir ma frontale. Il est déjà 19h39 mais en altitude on profite plus longtemps de la lumière du soleil. Peu avant le seul ravitaillement de cette section, je me trompe et loupe un chemin à droite. Je tombe néanmoins sur des fléchages qui semblent remonter à travers champs vers le gros chemin que je viens de descendre. On me confirmera plus tard, comme je m’en doutais qui s’agit du fléchage pour le 26 km de demain. Plus haut, j’aperçois une frontale et on finit par ce rejoindre sur le gros chemin que je viens de descendre. On retourne en arrière et on voit qu’on s’est tous les deux plantés. Se ravitaillement me semblait loin, il l’est encore plus même si on arrive vite dessus. Je me rappelle d’ailleurs de ce refuge (Zwitzeregg). Comme à chaque ravitaillement, ils sont très accueillant et on a envie de rester un peu. Une féminine annonce qu’elle ne reste pas car il y a du monde derrière ! Je n’ai pas ce problème mais j’ai quand même envie de finir et je ne veux pas prendre froid.

Je pars pour ma dernière descente, tout se passe bien jusqu’à ce que j’arrive à un gros carrefour avec des panneaux pour le 26 km mais rien pour nous … Bon, je continue, c’est toujours fléchez. Tout en bas, je suis le fléchage et tourne à droite mais je tombe sur un groupe de 3 qui cherche le chemin mais le balisage disparait. 2 coureurs partent le long du ruisseau sans balisage, je remonte au dernier carefour avec le fléchage à droite. On essaye de l’atre côté mais je me rend compte qu’on s’éloigne de l’arrivée. J’appelle l’organisation et il me dit de rentrer sans suivre le balisage, d’autres se sont plantés aussi. Nous récupérons d’ailleurs un autre coureur qui remontait aussi à contre sens. On rejoins Gstaad et l’arche d’arrivée tout les trois en récupérant le bon chemin 4/5 kilométre plus loin. On apprendra que lors de la descente, on a suvit ke balisage d’une autre course. On aura fait plusieurs kilomètres de rab !

saasdAS

35ème sur 111 finishers en 17:32:06 – DNF: 48

A la montre, 106.43 km, 5933 D+ en 17:32:19

You may also like...