Kruth et les chaumes du Ventron
Randonnée sur deux jours au départ du Grand Ventron – Vallée de la Thur – Vosges
Découverte de la vallée de la Thur, de la biodiversité des forêts montagnarde de Kruth et du versant est du Grand Ventron en grande partie sur le site Natura 2000 des Vosges du Sud.

Je pars de l’auberge du Grand Ventron après avoir emprunté la petite route de montagne en provenance de Ventron. Je monte au sommet du Grand Ventron qui n’est qu’à 200 m et prends à droite. Mon premier détour commence à 200 m pour aller voir le point de vue du Rocher du Wolfsfelsen (Rocher du Loup, 1170 m) qui vraiment vaut le coup d’œil. Je poursuis mon chemin sur les hautes chaumes vers le sud. Je passe le petit Ventron, au détour d’un chemin, dans les bois sans même m’en rendre compte. Un simple panneau indique sa position et une famille qui est arrêtée détourne mon regard. Je m’arrête déjeuner à la Tête du Chat Sauvage où je prends mon temps, bouquine et fait une sieste.

Ma route arrive bientôt au Haut de Felsach (1161 m) et je descends alors à l’est vers la très charmante ferme auberge de Felsach qui fut la première en Alsace à se doter d’une chaudière à copeaux de bois. Il est vrai que le massif du Ventron possède de grosses ressources de bois comme en témoigne l’activité intense des schlitteurs d’autrefois. Je poursuis jusqu’à Frenz, croisement le chemin d’un joli écureil, où je découvre avec étonnement un parcours de nordic walking !


Mon chemin se dirige ensuite vers Kruth en dominant la vallée de la Thur. C’est alors que je fais une heureuse rencontre. Une famille de chamois, maman, papa et le chevreau est sur mon chemin. L’un est couché l’autre me regarde, intrigué. Je sors mes jumelles et ne bougerai plus pendant 10 min !! Arrivée à une intersection qui descend vers le lac, je prends plutôt à gauche pour remonter sur le Petit Ventron. La montée est rude mais je mets un point d’honneur à boucler ma première partie qui correspond à un parcours du livre “Les Plus Belles Randonnées des Vosges” des éditions Glénat. Arrivée au chemin emprunté le matin même, je pousse jusqu’au sommet du Petit Ventron qui au milieu de la forêt ! Passé 18h30, il est temps de redescendre sur le lac pour trouver un camp pour la nuit.

La descente est longue et arrivant en bas j’aperçois le camping et je ne résiste pas à la bonne douche chaude ! Je devrais encore patienter un moment le temps que les gérants du camping dépannent 2 étudiants allemands pour leur repas du soir. Ils ont fait un pari avec d’autres. Le premier qui arrive à Kruth en stop a gagné. Et tout le monde n’est pas arrivé !

Je m’installe non loin d’un ruisseau dans un endroit tranquille. Les enfants d’une famille ne tardent pas à entamer une partie de foot. Une animation qui fait plaisir à voir et ne m’empêche de me faire chauffer ma popote ! La nuit, je me passe des chaufferettes mais j’ai un peu froid quand même et dois d’ailleurs remettre mon pantalon et mes chaussettes.


Le lendemain, je plie ma tente, déjeune et suis d’attaque juste après 7h30. Je décide d’abord de faire la visite des vestiges du château de Wildenstein sur la butte du Schlossberg. Je prends intérêt pour ce lieu inédit et j’y reste une bonne heure. Je suis les panneaux explicatifs qui sont très très bien fait en essayant de m’imaginer à quoi pouvait ressembler le château en m’aidant des indices du terrain laissés par les vestiges. Je fais demi-tour pour retraverser le barrage du lac et remonter sur le versant opposé. Je fais encore un détour pour voir la cascade de Bockloch qui me vaudra 150 m de dénivelé supplémentaire ! En plus, je loupe le chemin à droite juste avant un éboulement de pierre et je dois couper à travers les bois pour le rattraper.

En remontant sur les crêtes, je rencontre un couple de promeneur habitué des bivouacs. Je fais un bout de chemin avec eux. Ils projettent d’aller dans le Valgaudemar, dans les Ecrins, cet été, une région dans laquelle je souhaite également me rendre, ne la connaissant pas encore. J’apprends que Lionel Terray la décrivait comme étant « la plus himalayenne des vallées alpines » ce qui m’enthousiasme encore plus. Je termine mon second parcours au sommet du Grand Ventron où je passe un long moment à faire le tour des sommets environnants. Je rejoins l’auberge pour un repas typique de salade vosgienne, tofaille, viande fumée et tarte à la myrtille, ce qui clôture à merveille ces deux jours de montagne.

Parcours

41 km, 1800 D+









