L’Infernal trail des Vosges

72 km – 3000 m de denivelé

Un parcours magnifique, le soleil, une belle ambiance et le tout à domicile !

Lundi 31 août – 20h00, je fais le bilan de mon 1er footing depuis 15 jours. J’ai plutôt de bonnes sensations et ma tendinite derrière le genou ne me gêne pas trop. Je n’ai pas couru, certes, mais ma semaine en montagne suivie d’une semaine de rando-course m’a quand même fait suer (dans le bon sens du terme) ! Bingo, mon inscription à L’Infernal 72 km est envoyée mardi matin.


Le grand jour est arrivé. Je me lève à 1h00 et surprise, Jack, est là, encore debout et m’accompagne sur le départ. Cool !
Régis et Joël arrivent comme prévu à 1h30 et nous partons chercher Fabien.
Joël a pris les dossards de tout le monde la veille, sympa ! Donc arrivé sur place, nous avons juste à nous préparer. Pour un regard extérieur, comme Jack peut être, l’opération peut paraître assez comique. Chacun à ses petites manies et ses habitudes. On ne veut rien oublier tout en restant le plus léger possible. Je me badigeonne de crème anti frottement, Joël peaufine son sac, Fabien change les piles de sa frontale alors que Régis trépigne d’impatience et saute partout! Il fait un peu froid en short tee-shirt et il ajoute quand même une couche.


Un peu de musique, quelques feux d’artifices et le départ est donné à 3h00. Je ne tarde pas à me rendre comte de mon erreur. Ma lampe est loin d’éclairer aussi bien que les autres. Je n’y vois rien du tout. Je suis obligé de rester derrière un coureur pour voir où je vais.
Ajouté à l’angoisse de voir ma tendinite (que je sens en permanence) empirer, je ne suis pas bavard et plutôt préoccupé dans la nuit le long des sentiers en sous-bois. Je trébuche à plusieurs reprises mais évite les grandes chutes alors que d’autres font des “roulé-boulé” autour de moi et mettent accidentellement les pieds dans les ruisseaux traversés. En pleine ascension d’une pente très raide sur un tapis de sapins abattus, j’entends au dessus de moi que ce n’est pas le bon chemin. Nous sommes donc une vingtaine de coureurs à redescendre. Nous avons bien perdu 3/4 minutes. Je finis par trouver un bon groupe avec une allure régulière, pas trop rapide qui me convient bien. L’aventure nocturne ne se passe finalement pas si mal mais contrairement à mon habitude en trail je consulte régulièrement ma montre attendant que le jour se lève. Quand il arrive c’est la délivrance. Je peux à nouveau courir seul ! Je m’arrête plus longtemps que le groupe au ravitaillement du 37ème km, fais le plein d’eau et profite de la soupe et des brimbelles ! Je repars seul. A mon plus grand bonheur, je fais une longue partie seul, libre de gérer mon effort. J’ai de bonnes sensations et je ne sens pas plus ma tendinite que lors de mes footings. Je cours constamment avec le pied droit légèrement plus à l’intérieur que d’habitude réduisant ainsi la tension sur mon tendon intérieur. Je double tour à tour 2 des trois coureurs avec lesquels j’étais dans la nuit. Je ne reverrai jamais le troisième qui régulait si bien l’allure ce matin. Au ravitaillement du 53ème, je suis largement encouragé par la famille à Régis et Joël. Ca fait plaisir ! A ce moment, nous rejoignons le parcours de L’Infernal 34 km. Le premier me dépasse comme une fusée en me donnant une grande tape dans le dos. Les suivants sont tout aussi encourageants. Quel bel esprit ! Je ne sais pas si ce sont tous ces encouragements mais je me sens étonnamment bien sur ce 10km. Je ne pense plus à rien, il fait beau et les paysages sont superbes. Tout d’un coup, j’arrive à un carrefour mais, horreur, la seule rubalise est destinée aux voitures pour leur éviter une grosse pierre au niveau du croisement. Je fais demi-tour, remonte le chemin et vois des coureurs du 34 km sur un chemin sur la gauche. Je coupe à travers champs. D’après ma montre, j’ai encore perdu 3/4 minutes !

Ravitaillement 63 km
Ravitaillement 63 km


Arrivée au 63ème km, c’est cette fois ma famille qui m’encourage largement. Il me retrouve aussi quelques km plus loin. Par contre, je commence à payer mes efforts. J’ai une douleur sur le devant des genoux suite aux sollicitations répétés en montée et surtout en descente. Les montées en marche sportive me font du bien et je parviens à réduire les douleurs. Je m’astreins à courir avec les jambes, comme j’aime le dire, en essayant de rester souple et en évitant de m’affaler à chaque foulée. Les derniers kilomètres sont vraiment durs mais ça y est, j’entends le speaker de l’arrivée. C’est grandiose, je fais un grand tour sur un chemin surplombant l’arrivée avant de passer la ligne.


Deux jeunes filles me remettent une médaille, le tee-shirt de finisher et un sapin ! Je suis content de ma course, heureux d’avoir finalement pu finir et ce dans un temps inespéré et sans problème majeur. Joël et Régis finissent également alors que Fabien arrête après avoir passé les plus grosses difficultés.

9ème sur 82 arrivants en 8’18’’48

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