Transjurassienne
76 km – 980 D+ – 1280 D-
Pour cette 35ème édition de La Transjurassienne, le soleil a illuminé des paysages à couper le souffle et un massif jurassien revêtu d’un magnifique manteau neigeux nous offrant ainsi le bonheur de pouvoir parcourir la totalité du tracé historique de la course reliant Lamoura à Mouthe au Nord.
Au départ, à la Combe du Lac de Lamoura, l’organisation annonce -20°C. Parti des Rousses à 6h15 avec la navette, je reste le plus longtemps possible dans le bus, discutant avec un fondeur d’Alsace dont c’est la première participation. Je sors un peu tard mais gère néanmoins mieux le départ que l’année passée et suis à l’heure pour m’élancer en ligne 2 à 8h35. Dans la cohue, je fais bien attention de ne pas tomber et évite un ou deux carambolages. Sur les 20 premiers kilomètres, avec des températures « à se décoller la rétine », j’ai un peu froid aux mains et aux pieds mais globalement, je suis bien contrairement à l’année passée ou, craignant le froid, j’avais eu bien trop chaud.
C’est génial, le parcours historique a été validé et il fait un magnifique soleil. Contrairement à mon habitude, j’ai mémorisé mes temps de passages de 2010 – la seule fois où j’ai aussi suivi le parcours complet – pour pouvoir comparer et savoir où j’en suis.
J’ai un avantage certain cette année. Florence m’accompagne et me suit sur le parcours ce qui est, outre l’aspect pratique pour la logistique, un fort soutien moral. Aux Rousses, surprise, c’est d’abord Charline, venue encourager Pierre-Yves et son frère, qui m’encourage. Florence m’attend un peu plus loin, en plein centre des Rousses, endroit stratégique car il y a moins de monde qu’au ravitaillement. J’échange ma gourde et pars à l’attaque de la montée de l’opticien qui fait honneur à sa réputation d’une ambiance folle.
S’ensuit la longue partie plate où je dose mon effort au mieux laissant filer quelques fondeurs. Ici, le fartage des skis devient primordial et le mien reste comme chaque année amateur ! A Bois d’Amont, je ne pensais pas voir Florence, mais si, elle a décidé d’affronter le froid vif ! Je passe à Pré-Rodet, en 2h18, exactement le même temps qu’en 2010. Ma gourde est gelée et je la change au 2ème passage de Bois d’Amont. Vient maintenant la longue montée des Ministres. A certains moments, c’est tellement pentu que je marche, coincé derrière des concurrents, mais globalement j’ai l’impression de bien négocier la montée, doublant relativement souvent. La partie la plus difficile passée, je n’ai plus une goutte d’eau, et 5 km de bosses me séparent encore du ravitaillement au chalet des Ministres. Je négocie la belle descente vers Bellefontaine sans tomber. Charline est là. Je passe avec 10 minutes de retard par rapport à 2010. Bon, c’est cuit pour faire mieux !
Je sens maintenant que je m’épuise vraiment. Je gère au mieux. Il me tarde de retrouver la dernière grosse montée du Pré Poncet. Florence m’attend à la Chapelle-aux-Bois, comme prévu. C’est sympa, je retrouve des pistes sur lesquelles nous étions 3 semaines avant.
La fin est beaucoup plus ludique que dans mon souvenir et malgré la fatigue, je finis par voir l’église de Mouthe. Un dernier effort, encore quelques concurrents doublés, et c’est l’arrivée. Je suis vidé mais bien content d’avoir fini cette si belle édition.
Je termine finalement avec seulement 2 minutes de retard par rapport à 2010 alors que j’ai vraiment eu l’impression de ralentir sur la fin. Par contre, je gagne plus de 250 places au général !
721ème sur 1909 arrivants 5:24:57,1










