Trail des Marcaires
46 km – 2300 D+/ Alsace – Muhlbach-sur-Munster
Un parcours à la hauteur des espèrances malgré le brouillard matinale dans une ambiance conviviale pour cette 2ème édition qui a regroupé 300 coureurs.
La brune plane toujours sur les hauteurs quand que le départ est donné peu après 8h00. Je pars relativement tranquillement le temps d’échauffer ma contracture à l’aine droite que j’ai depuis une semaine. Je sais que ça passe mais c’est très inconfortable au démarrage et ça me fait boiter. Règis, qui me suit, ne manquera d’ailleurs pas de me le faire remarquer à l’arrivée !
Et voilà qu’après à peine 10 min de course, alors que nous sommes tous en file indienne, m’arrive ma première tuile ! Pas de bol, ça tombe sur moi, je me fais bouffer par un taon. Aie, je crie, ça fait mal et je commence à ressentir mon mollet qui s’engourdit et je le sens encore alors que j’écris ces lignes ! Est-ce une pique de rappel du destin que je ne devrais pas forcer sur ma cheville légèrement foulée depuis mon aventure 2 semaines plus tôt au trail des Leuques ? Non, je n’y crois pas !
Je continue, fais mon petit bonhomme de chemin, commence à prendre confiance. Je suis vite en haut de la première grosse montée menant sur les belles crêtes vosgiennes. Je prends beaucoup de plaisir à courir sur les hautes chaumes.
J’arrive au Breitfirst où les parents sont là et m’encouragent ce qui me redonne un coup de peps !
Je repars, la partie juste après est une belle partie dans la forêt, pas trop dense, facile et avec de belles couleurs d’automne. Je suis seul et longe la route des crêtes puis bifurque sur la droite. C’est toujours tout droit mais arrivé à un carrefour en patte d’oie, rien, pas une banderole. Ca y est, ça recommence, je me suis encore trompé. Je continue encore un peu tout droit jusqu’à un carrefour de sentiers avec un panneau de signalisation pour randonneurs mais pas de banderole. Je fais demi-tour et vois vite arriver 2 coureurs, ouf. Ils ne savent pas plus que moi par où c’est, mais on continue ensemble tout droit et 50 m après le carrefour, on voit une banderole. Sauvé !
La brume est toujours là mais au Rainkopf, par exemple, une petite éclaircie nous laisse entrevoir les ballons environnants. Super. C’est agréable. Le vent souffle fort et mes bras nus sont engourdis par le froid. Je commence à croire que je pourrais aller au bout. Je continue à gérer au maximum. La cheville, les jambes et surtout la fatigue générale qui commence déjà à s’installer.
La descente au lac d’Altenweiher est super technique. Beaucoup de pierres glissantes, je suis même obligé de marcher par endroit. Ca me demande une grande concentration. J’arrive au lac, magnifique, et commence doucement à trottiner pour remonter vers le Kastelbergwasen. Je commence vraiment à être fatigué. Je manque peut-être de fraîcheur en cette fin de saison ?
J’arrive au ravitaillement où les parents sont encore là. C’est bon pour le mental !
J’entame la descente au lac du Fischboedle, encore technique et difficile. J’ai plaisir à passer ici où j’ai fait de belles randonnées. J’entame la dernière montée en papotant avec un coureur ce qui est plutôt sympa dans ces moments difficiles. Suit une longue portion de plat et la dernière descente que je redoutais un peu. Mais en fait, elle passe bien, me paraît même courte et j’ai plutôt de bonnes sensations. Je repasse à Mezeral, comme au départ, avant de passer sous l’arche d’arrivée après 5h31 de course. Je suis épuisé mais heureux d’avoir pu terminer ce beau trail.
65ème sur 271 arrivants en 05:31:18






