Les Fourgs
Un week end de neige dans le Doubs !
Week end ski de fond pour 3 jours de dépaysement ! Super !
Jeudi – L’arrivée
17H00, je décolle de ma chaise au bureau et fonce vers la voiture direction la Suisse. 3h40 plus tard, j’entre dans le beau gîte Les Grands Près à Les Fourgs. Linda et Christian m’attendent tranquillement autour de leur verre de crément déjà vide. Le décor est super sympa. Les images de montagne aux murs se battent pour avoir une place parmi les nombreuses photos de vaches mais aussi les bibelots, tapis et rideaux vaches ! L’entrée, ancienne étable réaménagée, me plaît particulièrement. L’accueil est chaleureux et les gérants très sympas. Notre chambre, “La Fée Verte” possède un poêle en faïence qui nous fait une grosse impression. Bref, nous voilà dans un endroit dépaysant, plein de charme prêt à pouvoir profiter de nos trois jours à la neige.
Commentaires:
Linda: «Arrivés gîte, accueil avec apéro. Super gîte, patrons sympas»
Vendredi – La tempête – 50,6km / 1150 D+
A peine ai-je fais quelques mètres, alors que je contourne l’église du village, que j’apprécie déjà le plaisir de la glisse. Je pars sur la piste “Sapin Président” avant de bifurquer vers le sud en direction de la piste noire “Le Mont de l’Herba”. Voulant rejoindre cette dernière en empruntant la piste rouge « La Begaude », je m’engage sur la gauche, suivant l’indication, sur la piste non damée. Je ne vais pas vite mais peu importe, c’est l’aventure ! Le problème est que je n’y vois rien. Dans le brouillard et sans piste pour me guider je monte jusqu’à une ferme et doit rebrousser chemin ne trouvant pas de piste plus loin. J’aperçois un chevreuil qui traverse le champ. Comme moi, il a bien du mal à avancer faisant de grand bon vers le haut pour se sortir de la neige. Je remonte jusqu’à l’embranchement et rejoins la piste noire en prenant la piste rouge à l’envers. Ici, contrairement aux Vosges, le sens n’a que peu d’importance. En revenant vers le nord, je rencontre Linda et Christian. Je repars en éclaireur pour nous trouver un abri mais celui que j’avais vu plus tôt se révèle fermé et relativement loin. Nous nous arrêtons donc contre une ferme à l’abri du vent. Nous ne traînons pas. Il fait froid. Linda est toute motivée pour poursuivre un peu plus loin malgré que le fait que le chemin du retour soit encore long. Le visage fouetté par le vent glacial, nous faisons finalement vite demi-tour nous réfugiant à l’abri de la forêt. Arrivée aux Fourgs, il se met à neiger et le vent se lève de plus belle. Sans lunette, ils peuvent à peine ouvrir les yeux. La traversée du village semble interminable à Linda qui commence à fatiguer. Nous passons une bonne heure dans notre chambre à nous relaxer bien au chaud avant de descendre au salon faire une partie de Carcassone. Nous sommes seuls au gîte ce soir. Les gérants viennent partager l’apéro local – Macvin et Pontarlier- avec nous. Ils nous servent ensuite en entrée une tarte aux fromages locaux – Morbier, Comté et Bleu de Gex. Avant de nous retirer dans notre chambre, le géant nous dit que le repas du lendemain est une surprise. C’est alors que Christian cite l’histoire du Mont d’Or de la Pesse, promis le matin, qui l’a motivée toute la journée.
Commentaires:
Linda
«Ski, Tour du Sapin Président – intempéries au retour»
«Canard au menu»
«20 km environ»
Christian
«On fait découvrir le “Ginger Wine” et le Christmas cake aux aubergistes. Ils veulent trouver du Gingerwine à Monaco!!!»
Samedi – L’aventure – 47,9km / 900 D+
Avant de partir, le patron nous promet un Mont d’Or le soir comme par hasard !!
Nous choisissons de partir par la GTJ vers le nord. En arrivant sur place je m’enfonce à mi-mollet. Impossible de patiner dans ces conditions.
Je fais de demi-tour. Christian et Linda continuent courageusement. Je reprends l’itinéraire de la veille, la GTJ vers le sud. La piste est ici très bien tracée. Je parviens à rejoindre sans me tromper la piste rouge des Prises que nous visions en m’arrêtant une paire de fois consulté plan et boussole.
Après avoir fait un détour involontaire par les pistes de ski de descente et 200 mètres de piste non tracées, je rejoins de nouveau la piste des Prises et bascule en Suisse dans le secteur de la « Vaconnaz ». Au passage de la frontière un joli petit panneau en bois – peint à la main et ornant un joli drapeau – borde la piste. La suisse est beaucoup mieux tracée que la France. On sent qu’il y a de l’argent dans les caisses ! Les quelques éclaircies de soleil sont un pur bonheur. Quelle plaisir de glisser à vive allure dans ces grands espaces blancs. Je rattrape Linda et Christian pile dans le timing – 13H – et je pars en repérage vers le village des Prises. Le plan indique une possibilité de restauration. Je descends par un petit chemin damé sur à peine un mètre de largeur. Je contourne tout le village avant de me rendre compte qu’il n’y mène pas. Me voilà parti à couper à travers champs en brassant 50cm de poudreuse. J’aperçois un rassemblement de voiture. Il doit bien y avoir un peu de vie par là. En effet, j’entre dans une auberge avec un grand groupe attablé. Je vais en cuisine trouvé la patronne et lui demande s’il est possible de manger, n’importe quoi, même un sandwich. “J’ai une soupe, du rôti avec des pâtes locales. Ca vous va?” Waou, j’en espérais pas autant ! Je lui dis que je reviens dans 10 à 15 min le temps d’aller chercher les autres. Je n’ai pas envie de retraverser le champ et remonte par la route. Après un bon km, je me rends compte, grâce au GPS, qu’elle ne mène pas aux pistes de ski de fond. Je dois à nouveau couper à travers champs et maintenant ça monte. Je laisse un message sur le répondeur à Linda mais ils ne comprennent pas et continu sur la piste de ski! On fini finalement pas se joindre et je leur dis de rebrousser chemin et de descendre par le petit chemin puis de couper en direction des habitations. 5 min après, alors que je suis en galère, en sueur, à me battre dans mon champ avec de la neige jusqu’aux genoux et des skis sans écailles, Linda me rappelle en me disant : “Tu peux juste sortir 2min nous indiquer où c’est !!!”. Mais elle croit que je suis bien au chaud devant ma bière ou quoi !!! Je lui explique le plus calmement possible la situation. J’arrive enfin à un petit chemin toujours très étroit mais un peu damé. Je remonte une petite butte et me crois sorti d’affaire quand je me rends compte que j’ai perdu ma lanière de bâton ! Je la vois juste au pied de la petite butte. Décidément les 10 min vont se transformer en une bonne demi-heure. J’espère qu’ils vont toujours nous prendre ! Je fais demi-tour remonte la butte, retrouve la piste de ski, descends le petit chemin et aperçois Linda et Christian devant. Heureusement Christian a fait la trace. Linda et moi nous battons derrière. Le repas est génial et très apprécié. Il fait une chaleur incroyable juste à côté de la cheminée. En fait, l’auberge est exceptionnellement ouverte pour l’assemblée générale des armaillis. Nous avons pour finir beaucoup de chance. Christian fait remarquer à la gérante, très gentille, qu’une possibilité de restauration est indiquée sur le plan et que l’accès n’est pas dégagé. Mais heureusement que nous ne savions pas sans quoi nous ne serions pas venu et nous serions passé à côté un vrai moment montagne. Je ski tout tranquillement sur le retour discutant une bonne partie du chemin. Nous sommes de retour à 17h, et après la douche nous descendons boire le vin chaud offert par la maison. Ce soir 3 parisiennes et 3 autres personnes sont avec nous. A table, autour des Monts d’Or, l’ambiance est conviviale et détendue. Je suis content de cette nouvelle journée de ski. Mes tendinites ne me gênent pas trop. Mon plus gros souci est une douleur au doigt gauche à force de ramener mon bâton – probablement un mauvais geste !
Commentaires:
Linda
«Ski, Tour des Prises – Chute sur la route verglacée – 20 km environ»
«Aventure à midi – neige haute pour atteindre super auberge (bon repas – bon accueil)»
«Auberge des Armaillis (marcaires) – repas des armaillis – plein de cloches en décor»
«Mont d’Or le soir»
Christian
«J’ai fait la trace pour la machine jusqu’aux Granges Bailly»
Christian veut dire qu’il a fait la trace dans la neige fraîche jusqu’à la Granges Bailly juste avant de voir débouler la dameuse qui le suivait derrière lui !!!
«Le patron du gîte va chercher 3 parisiennes à la gare de Pontarlier à 3h du matin !!!»
Dimanche – La Suisse – 30,5km / 534 D+
Nous partageons le petit déjeuné avec les 6 autres personnes. Les discussions font bon train. Chacun cherche son itinéraire. On sort les plans. Je donne quelques indications ayant déjà parcouru une grande majorité des pistes. J’ai prévu de partir par le même chemin que la veille pour faire la partie sud des itinéraires en Suisse – le secteur de « l’Auberson ». Linda et Christian, eux, décident de prendre la voiture sur quelques kilomètres pour partir d’un parking en Suisse et faire la même piste que moi. On y voit pas à 2 mètres et malgré que j’ai fait le chemin la veille sans me tromper, je sors de mon itinéraire à plusieurs reprises et rejoins finalement la Suisse par l’autre liaison, celle que je ne pensais jamais trouver ! La piste bleue en Suisse comporte une grande partie relativement plate dans de grandes plaines avant de revenir en forêt sur un parcours plus vallonné. En arrivant aux Fourgs je me rends compte qu’il me manque quelques kilomètre pour faire mes 30 km – objectif que je m’étais fixé. Bêtement, je fais un aller-retour et mets plein gaz pour être dans les temps du rendez-vous de midi. J’arrive avec 5 min de retard. Le resto à l’auberge du village est déjà réservé. Nous partageons encore un bon moment, les Gambas sont très bonnes !
Commentaires:
Linda: «Tour en Suisse – 8km?»
«Repas auberge du village»
Christian: «SUPER SEJOUR»




