Foulée Blanche
42 km – 720 D+ – Vercors – Autrans
Autrans, authentique petit village du Vercors, est un camp de base exceptionnel pour notre séjour au ski de fond et, en cette fin de semaine, le lieu du grand événement nordique « Les Foulées Blanche » avec l’ambiance chaleureuse des amateurs et de l’élite réunis pour partager l’effort et le plaisir.
Arrivée au très charmant gîte « Le Montbrand », 6 autres personnes, tous des habitués sont là pour la Foulée Blanche. Je suis néanmoins le seul à me lancer sur les 42km.
Après une balade dans le village, je m’affaire au fartage de mes skis, une tâche primordiale pour avoir la meilleure glisse sans pour autant que ça soit des patinettes ! Un des hôtes du gîte m’interroge sur le type de fart que j’utilise. Assez novice en la matière, je réponds, hésitant, que j’applique du fart rouge (1°/-4°C). « Mieux vaut farter froid que trop chaud », réplique-t-il. Bon, dans tous les cas, j’y passe un petit moment et fais ça soigneusement, du mieux que je peux.
Le départ, donné à 10h, est filmé par un hélicoptère téléguidé. Le long flot de coureurs s’élance, je pars en dernière ligne ce qui m’empêche de skier à mon allure sur 75% du parcours. Le premier tour est particulièrement tranquille. C’est dans une grosse ambiance que nous repassons dans le village aménagé pour l’occasion avec de la neige. Je fais un signe à mes parents qui sont dans la foule nombreuse. Le parcours est magnifique avec de bonnes grimpettes ! J’en profite un maximum. Au 23ème km, c’est la première fois où je ne vois plus personne devant. A mi course les ravitaillements sont plus faciles d’accès et je m’arrête plusieurs fois boire un verre de thé chaud. A un moment, un concurrent me double et me lance : « Tu me suis, on a le même rythme ».
« OK », lui répondis-je.
Je le suis, il a un bon rythme, mais à la première descente, il va droit dans le talus ! Il est rapide et me rattrape quelques kilomètres plus loin mais semble avoir une moins bonne glisse que la mienne. Je termine finalement juste derrière lui.
A mon arrivée, je suis enchanté même si je pense que j’aurais pu aller un peu plus vite si je n’étais pas parti en dernière ligne. Là n’est pas l’essentiel ! C’est vraiment une belle course.
A la brasserie du centre, où nous choisissons de manger, plusieurs personnes portant des vêtements de ski de fond défilent, nombre d’entre eux arborant le bonnet de finisher offert à l’arrivée.
Une balade, l’après-midi, nous emmène en haut du tremplin de ski depuis lequel nous avons une vue magnifique sur le village et sa vallée. A la descente, nous prenons le temps de contempler la vue:
« What is this life if, full of care,
We have no time to stand and stare. »1
, comme aurait-dit mon grand oncle.
De retour au gîte, les propriétaires nous offrent un de leurs nombreux apéritifs maisons : vin de gentiane, de noix, de pissenlit, de cerise, etc. Nous goûtons ensuite les diots cuits sur des branches de sapin et du vin blanc avec des ravioles.
Le lendemain matin, il fait grand beau. Je choisis de partir sur la piste panoramique sur les crêtes de la Molière. L’itinéraire est exigeant car, après être d’abord monté sur le plateau de Gève, je dois ensuite m’attaquer à la montée jusqu’à « La Sure » (1650 m). Sur les crêtes, l’itinéraire, longeant les falaises, est encore vallonnée mais je suis récompensé par un panorama magnifique sur toute la vallée et la chaîne des Alpes.
Je rejoins notre RV, à la salle hors sac du refuge de Gève, avec 50 min d’avance et pars donc faire une boucle supplémentaire sur le plateau de Gève. A 13h, je suis bien content de quitter les skis pour casser une bonne croûte. Comme souvent, je me retrouve à discuter avec un couple de skieurs qui troquent les skis pour les chaussures de trail lorsque les beaux jours reviennent.
Nous nous faisons réellement plaisir dans la descente facile au milieu des sous-bois, nous ramenant à Autrans dans une neige facile, ramollie par le soleil.
Le beau temps est encore avec nous pour notre dernière matinée. Il a beaucoup de vent sur le plateau autour d’Autrans ce qui fait le bonheur des kitesurfeurs ! La neige est encore verglacée quand je pars et c’est dur mais après 2 bonnes journées, j’ai encore du jus et me fait plaisir avec de belles relances et une descente mémorable sur Autrans où j’atteins, sans vraiment le chercher, 45.5 km/h.
Autrans est un endroit formidable pour un séjour ski de fond. Ce charmant petit village de montagne offre toutes les facilités et les 130 km de pistes sont un terrain jeu exceptionnel. Les spécialités locales ont également participées à faire de ce WE un moment très agréable et convivial.
Parcours et itinéraires tracés par ma montre Garmin :
Foulée Blanche 38.35 km / 720 m D+
Crêtes de la Molière 46.18 km / 1,029 m D+
La Scandinave 25.05 km / 590 m D+
- 275ème / 670 en 2:39:55,570
- 261ème / 599 hommes (71 dames)
- Leisure by William Henry Davies
What is this life if, full of care,
We have no time to stand and stare.
No time to stand beneath the boughs
And stare as long as sheep or cows.
No time to see, when woods we pass,
Where squirrels hide their nuts in grass.
No time to see, in broad daylight,
Streams full of stars, like skies at night.
No time to turn at Beauty’s glance,
And watch her feet, how they can dance.
No time to wait till her mouth can
Enrich that smile her eyes began.
A poor life this if, full of care,
We have no time to stand and stare. ↩︎
