Grand Raid de La Réunion

Souvent encore appelé “La Diagonale des fous”, Le Grand Raid de la Réunion, une aventure humaine unique, donne de l’île une image qui reflète sa réelle diversité et s’est naturellement inscrit, au fil des années, dans son patrimoine.
164 km / 9 925 m de denivelé
A notre arrivée, mardi matin, sur l’île de la Réunion, je suis tout de suite dans l’ambiance Grand Raid. Juste à côté de l’arrêt minute de l’aéroport Roland Garros de Saint Denis, un petit groupe nous accueille au son des tamtams. Premier pointage et je récupère mon premier cadeau qui nous sera ma foi bien utile pour le reste de notre voyage – un sac isotherme à l’effigie de ce 23ème Grand Raid. Une photo avec Robin et la danseuse, un petit verre et un morceau de banane locale, et je pars à la recherche de la pancarte à mon nom pour récupérer la voiture de loc.
Le vol Bâle-Mulhouse s’est très bien passé malgré les 15 min de retard annoncé. En attendant l’embarquement Robin s’est tellement dépensé à courir partout, monter-descendre les escaliers, qu’il a les tempes et les pommettes rouge vif. Les choses se compliquent dans le vol de 11h entre Paris et Saint Denis de la Réunion. Pas moyen de faire dormir Robin avant le service du repas et l’extinction des lumières et après, trop à l’étroit dans son berceau, il préfère nos bras. Enrhumé et mal installé, il se réveille fréquemment si bien que nous passons tous une bien piètre nuit. Bizarrement, le vol ne nous semble pas trop long. Pour ma part, c’est aussi parce que je n’avais pas pris en compte les 2 heures de décalage horaire (3 au retour car ils ne changent pas d’heure à la Réunion). Au moins la moitié de l’avion sont des coureurs et leurs accompagnants. Notre voisine gère le bébé toute seule, son compagnon ayant décidé de venir plus tôt pour s’acclimater. J’en vois un qui a carrément tout son matériel pour le grand raid avec lui. Je ne suis pas allé jusqu’à là mais j’ai quand même mis une paire de chaussures dans mon bagage cabine pour assurer l’essentiel s’ils venaient à perdre ma valise.
Nous rallions directement le lieu du départ, Saint Pierre ; Robin et moi allons dans la mer. Elle est fraîche mais il est tout fou et ne semble même pas remarquer la température de l’eau.
Mercredi après midi, dans une belle cohue de coureurs, je récupère mon dossard et mes nombreux cadeaux des partenaires. Les plus utiles, dans l’instant présent, sont la casquette et l’échantillon d’eau car il fait très chaud. Nous rentrons et je prépare mes sacs d’allègements, un pour Cilaos et un pour Tête Dur. Un troisième sac nous permet de mettre des affaires pour l’arrivée au stade de la Redoute, à Saint Denis. Je n’y mets presque rien car je sais que je n’aurai qu’une envie, c’est d’aller retrouver Florence et Robin à l’hôtel.

La course
À l’auberge, nous faisons la connaissance de Laurent qui fait aussi la course et c’est avec lui et 2 de ses amis que je me rends sur le départ après avoir dit au revoir à ma petite famille. Je remets mes sacs d’allègements, passe la vérification, très stricte, du sac et vais m’allonger dans l’aire de départ au milieu des autres « fous », écoutant le groupe qui joue de la musique plutôt locale. Une demi-heure avant le départ, il se met de pleuvoir. Je vais vite m’abriter sous une grande tonnelle alors que certains se font mouiller. Ensuite, ils nous font avancer un peu vers le départ. Comme le veut le règlement, je porte le tee shirt de l’organisation pour le départ et, sans assistance, le garderai donc jusqu’à Cilaos. Il est un peu court au niveau des épaules, j’espère qui ne me fera pas trop de frottement.
Je suis encore en train de ranger ma veste de pluie lorsque le départ est donné. C’est incroyable le nombre de personnes qui sont là pour nous encourager. Plusieurs rangs de chaque côté sur des kilomètres et quand il n’y a plus les barrières, les gens se resserrent pour ne nous laisser qu’un passage étroit entre eux. En passant devant la rue de l’auberge, je fais un clin d’œil à Florence. Un feu d’artifice est tiré depuis le ponton. Autant dire que je ne sens pas les premiers kilomètres tant je suis porté par l’ambiance. Encore un clin d’œil, cette fois pour la mer que je ne reverrai que sur la fin du parcours. Nous montons à présent doucement à travers les champs de canne à sucre. Malgré mon petit rythme, je double beaucoup sans jamais me mettre dans le rouge. Je n’allume ma frontale qu’après 2h30 de course m’aidant de l’éclairage public au début puis des frontales des autres coureurs après. J’ai prévu cette frontale (Petzl Tikka R+) pour cette nuit et une autre (Petz NAO) pour les 2 nuits prochaines. Je garderai la première en secours jusqu’à la fin. Un court passage très technique au milieu d’un enchevêtrement de branches et racines nous ralentit avant d’arriver bientôt à Notre Dame de la Paix. Ça monte bien jusqu’à Piton Sec puis Piton Textor. Tous les autres ont soit des manchettes soit une veste depuis un moment, mais ce n’est qu’aux alentours de 4h du matin que j’enfile ma veste imperméable peu avant Piton Textor (40km, 6h15 de course, 235ème). Il « farine » comme ils disent ici. Je descends tranquillement jusqu’à la Plaines des Cafres et éteins ma frontale peu avant d’arriver au ravitaillement Mare à boue. Par chance, contrairement à d’autres éditions, ce n’est pas boueux du tout et je monte tranquillement à Kervegen, en empruntant le passage avec les échelles métalliques, et arrive à un joli col sauvage. Dans la longue descente vers Cilaos, je profite du paysage, m’arrêtant prendre quelques photos, et cherche à m’économiser un maximum.
Cilaos, 1er gros ravitaillement: 66km, 11h03 de course, 202ème. Je récupère mon sac d’allègement, change de chaussettes, chaussures, tee-shirt, me passe un peu de crème anti frottement, mets de la crème solaire, prends ma casquette saharienne fournie par l’organisation, refais le plein de barres et rends mon sac qui sera transporté à l’arrivée. Je me dirige ensuite au coin repas, avale rapidement du riz et du poulet, vais faire le plein de la poche à eau et repars.
Ça y est, la première partie est derrière moi. Dans ma tête, il en reste 2, la traversée du cirque de Mafate et la fin, plus près de la civilisation et de la mer. Je descends encore jusqu’au fond de la ravine Bras-Rouge, pour rejoindre le pied du col du Taibit. Je monte un long moment, ralenti par la chaleur qui me fait transpirer à grosses gouttes. Déjà le col? Et non, c’est seulement le départ du Col du Taibit! Qu’à cela ne tienne, je recommence la montée. Une de plus ou une de moins. Je m’arrête une paire de fois tremper ma casquette dans un ruisseau. En haut, c’est la grande bascule sur le cirque de Mafate et en même temps le passage de la barrière psychologique de mon abandon à Courmayeur (77.7 km) lors de l’UTMB 2014. Je ne suis pas du tout dans le même état d’esprit. L’abandon ne m’a jamais traversé l’esprit alors que sur l’UTMB, j’y pensais déjà dans la montée de la Croix du Bonhomme soit après moins de 40 km de course.
La descente sur Marla se fait bien et je continue sur des chemins pas faciles. Je ne force pas et marche lorsque le terrain n’est pas assez roulant pour courir sans trop d’effort. Je prends à droite en direction du col des bœufs et commence à faire des plans pour la nuit prochaine. Je devrais pouvoir attaquer la terrible montée du Maïdo dans la nuit. J’ai entendu que c’est une bonne idée de s’arrêter dormir à Roche Plate à la moitié de la montée. En haut, il fait trop froid. Si je n’ai pas sommeil avant, je m’arrêterai donc à Roche Plate. Avec d’autres coureurs, on joue maintenant au yoyo, nous dépassant à tour de rôle au gré des pauses, de notre forme et du terrain.
98km, 19h04 de course, 146ème, j’arrive à Grande Place, une nouvelle étape de franchie, la traversée du cirque de Mafate. Maintenant, il faut en sortir et pour cela, il faut vaincre le Maïdo ! Pour cela, on m’annonce d’abord 400D+ puis une descente pour remonter ensuite sur Roche Plate 700 D+. Ça fait 1100D+ en tout avant le prochain ravitaillement, à la moitié du Maïdo. Autant dire que j’en ai pour un bout de temps ; j’adapte mes réserves en eau mais je reste sur ma stratégie de ne pas m’arrêter ici. J’en discute avec un autre coureur qui veut faire la même chose que moi. D’autres font le choix de faire une petite sieste ici. Même si je prends mon temps sur les ravitaillements pour parler un peu avec les bénévoles, m’asseoir quelques instants, me restaurer et faire le plein d’eau, j’essaye quand même de ne pas trop traîner.
Je me lève et attaque doucement le beau petit sentier qui monte. Il est un peu plus de 17h et il commence déjà à faire moins chaud. Je passe la bosse et redescends dans le ravin jusqu’à la rivière des Galets où je m’arrête au bord de l’eau pour sortir ma frontale. Je repars mais cherche un peu ma route et demande confirmation à un créole qui n’est pas loin derrière qui semble sûr de son coup. Je suis assez en forme, j’ai trouvé une bonne technique pour gravir toutes ces marches typiques de la Réunion, penché en avant en appuyant sur les jambes. Je regarde ma montre, les heures défilent et ça y est, j’ai battu mon record de temps (19h20 pour la TDS en 2011), une étape psychologique de plus franchie. Pour une fois, que je monte plus vite que les autres et que je double pas mal de monde, un coureur me demande si je suis sûr du chemin. Je lui réponds que non mais le créole m’a assuré que c’était bon et je n’ai pas vu d’autres chemins. Ça fait bien une heure qu’on monte sans voir de banderoles et malgré les loupiotes qui nous suivent nous ne sommes pas rassurés. Grrr, pour une fois que je monte bien … “Si on est pas bon, c’est pas la peine, moi, j’arrête me dit-il.” Pour moi, je pense simplement, sans lui dire, que ça me fera une grosse rallonge ! Je continue tout de même et bientôt, des coureurs plus haut nous crient que nous sommes bons. Ouf!
Je grimpe encore un peu puis la pente s’adoucit, je descends même un peu avant d’arriver à Roche Plate. Certains s’arrêtent ici comme Vincent Delebarre (vainqueur en 2006) qui ne veut pas faire une 2ème nuit blanche. Je vais bien, ne suis pas fatigué et j’ai envie de continuer pour affronter le Maïdo au plus vite. Je sais que je ne dormirai pas en haut mais tant pis, je ferai la descente et m’arrêterai à Sans Souci s’il le faut. Je décolle à nouveau et me cale derrière un gars et une fille toujours ensemble et qui ont un bon rythme. Nous arrivons à la Brêche où des bénévoles sont là pour nous sécuriser et nous obligent à tenir la corde. Nous continuons à flanc de paroi. Les lampes tout en haut de la montagne attestent de l’énormité de la montée. Je me remémore le livre d’Antoine Guillon qui décrit cette longue montée comme interminable. Une chance de passer ici de nuit. J’apprendrai plus tard que les cadors ont souffert de la chaleur ici, à l’image d’Emilie Lecomte qui fera une remontée exceptionnelle sitôt la fraîcheur revenue terminant à moins d’une minute de la première. Le couple fait une courte pause, je suis de nouveau seul. Malgré la forme du début de montée, je commence à ralentir mais arrive finalement au rebord du rempart du Maïdo bien décrit dans le livre. Déjà dans la montée, en pleine nuit, j’ai croisé plusieurs personnes seules ou à plusieurs avec leur frontale mais ici c’est la folie, il y a plein de monde. Certains comatent dans leur tente, installée pour l’occasion. « Par ici, encore ¼ d’heure et tu es au ravitaillement » Je poursuis mais il ne fait pas chaud sur la crête et je m’arrête rapidement pour mettre ma veste.
Au ravitaillement, on me demande mon dossard pour qu’il puisse aller chercher mon sac d’allégement. Je suis surpris de déjà l’avoir. Il faut penser à tout, j’enfile mon teeshirt sans manche, fourni par l’organisation et obligatoire pour l’arrivée à la Redoute. Bien dans mes chaussures, je n’en change pas. On me propose un peu de pâtes que j’avale rapidement. Je me régale des biscuits que j’avais mis dans mon sac d’allégement. Tout ça me prend du temps. Le couple, arrivé après moi est déjà reparti.
C’est parti pour 14 km de descente. Je m’arrête après quelques minutes pour enlever ma veste. On me demande si ça va. « Oui, j’enlève juste ma veste. » « Ah bonne idée, je vais faire pareil ». Ici, je suis seul et ne croise pratiquement personne. Un américain me double. Mais sur la fin, il en a tellement marre des centaines de marches en rondins de bois couvertes de sable qu’il s’arrête et je le redouble. Comme la montée, la descente est tout autant interminable, mais je finis par enfin arriver au 2ème gros ravitaillement, Sans Souci.
126km, 26h42 de course, 108ème, ça y est, record de kilomètres battus (120 km pour la TDS en 2011) ! Toujours pas envie de dormir. Une bénévole me dit même que j’ai l’air frais et qu’elle pense que je finirai. Ça fait plaisir. Elle me donne le choix entre un ravitaillement classique (« marathon ») agrémenté en plus de crêpes et un vrai repas avec du cari. Je n’ai pas envie de m’arrêter longtemps, de peur de m’endormir et d’avoir du mal à repartir et les crêpes me donnent vraiment envie ! Ils sont aux petits soins, m’en font des toutes chaudes. Je m’en gave et repars. Courir est maintenant difficile mais je me force. On me montre un tout petit chemin dans un lit de ruisseau. C’est franchement merdeux. Fatigué et moins agile, je glisse partout. Heureusement, ça ne dure pas. Je double à nouveau le couple. Lui a un problème à la cheville. « Ma cheville ne tient pas », l’entendis-je dire. J’apprendrai plus tard qu’il aura dû abandonner. Dommage, il semblait si sûr de son coup. Un large chemin le long de la Rivière des galets m’amène à des bénévoles qui me montrent l’endroit où je dois traverser. Il faut jouer d’adresse. C’est ici qu’a été prise la photo pour la une du journal local du lendemain. Derrière moi, je crois bien entendre quelqu’un mettre un pied dans l’eau. Je grimpe ensuite l’échelle et monte tranquillement. La descente est vraiment difficile, avec des énormes rochers à sauter, contourner ou désescalader. Pour me retenir et soulager mes jambes, je m’accroche aux petits arbres qui plient sous mon poids. Pour couronner le tout, le chemin pourtant pas évident, surtout de nuit, est à peine fléché.
136km, 29h10 de course, 96ème, je tombe sur un point d’eau. Je ne comprends pas, ça ne semble plus correspondre au profil. Heureusement, Philippe est maintenant avec moi. Il a son plan de marche à la minute près. Il se plaignait de s’être cramé les jambes dans la descente du Maïdo mais quand il apprend qu’il est dans le top 100, il me suit et ne tarde pas à être devant en disant que les jambes vont mieux ! Il se force à courir, je le suis mais ça ne dure jamais longtemps. En plus, je commence à sentir la cheville droite un peu fragile. Plus tard, ça passera et ça sera le tour de la gauche ! Le chemin vers l’école de la Possession est interminable mais je repense à ce que j’avais dit à Florence. « A la Possession, c’est pas encore gagné mais ça commence à sentir bon ».
Nous y arrivons enfin. Je fais le plein et Philippe ne tarde pas à me dire qu’on y va ! Il a retrouvé un copain, je les suis et fais le début du Sentier des Anglais avec eux. Ce chemin entièrement recouvert de pavés n’est pas si terrible. Ils vont vite et je commence à avoir des problèmes de transit… Je dois m’arrêter à 2 reprises et en profite pour ranger la frontale et envoyer un message à Florence. Philippe m’a donné ses temps pour rejoindre l’arrivée. Depuis Grande Chaloupe, 2h30 pour monter au Colorado et 1 h pour redescendre sur le stade de La Redoute. Je poursuis tranquillement mon bonhomme de chemin, heureux. La descente très raide sur les pavés est plus compliquée mais elle ne dure pas trop longtemps et j’arrive à Grande Chaloupe où on me redit que j’ai l’air d’être bien. A vrai dire, c’est plutôt vrai étant donné les 151 km déjà parcourus ! L’attaque de la montée se fait tout de suite après le ravitaillement sur la droite. Nous nous éloignons de la route. Philippe a un autre copain qui l’a rejoint et cette fois, je fais toute la montée avec eux. Le copain, tout frais, nous encourage, nous fait la conversation. Dans le livre, le Colorado est décrit, comme super technique. Et bien, ça monte, mais c’est facile, rien à voir avec le merdier après Sans Souci ! Je dois encore m’arrêter mais les rattrape vite. « Et bien, vous montez fort pour des gars qui finissent un Grand Raid ». C’est vrai, je me sens encore bien sur ces portions un peu pentues où il faut pousser sur les jambes. Comme au Grand Ballon, une grosse boule blanche (radar) se dresse en haut du Colorado. Celle-ci passée, je dévale bientôt une pente, tellement heureux d’enfin pouvoir allonger ma foulée sur cette première partie herbeuse. Je m’arrête au ravitaillement, et même si je ne prends pas grand-chose, échange quelques mots avec les bénévoles. Philippe, lui, trace direct.
Super motivé, je descends bien. Encore un doute sur le chemin mais je finis par voir une balise. Mais la descente, dans ce chaos de blocs, est longue et je pensais pourvoir voir le stade de La Redoute assez vite. Je finis par ralentir et, faute d’inattention, me cogne le genou alors que j’enjambe un rocher. Grrr, je sais pourtant qu’il faut faire attention sur la fin. Mais ça y est, je sors de la forêt et vois Saint Denis, mais toujours pas de stade. Je continue, fais une longue traversée sur la gauche et l’aperçois enfin. Je m’arrête prendre une photo. « Clic » 9h29, samedi matin. Moi qui pensais arriver dans la nuit de samedi à dimanche ! J’arrive au stade de la délivrance, comme on le surnomme. Florence est là avec Robin. J’attends que Florence m’amène Robin. Un coureur finit lui aussi avec son petit bout, un autre me passe devant avant que Florence n’arrive de l’autre côté du stade. Je prends Robin par la main et nous passons ensemble sous l’arche d’arrivée. Photos de famille et on me remet la médaille et le tee-shirt avec la mention propre au Grand Raid « J’ai survécu ». 164 km, 35h38 de course, 92ème
Il fait maintenant chaud et nous cherchons l’ombre. Ma petite famille retrouvée, je prends mon repas d’après course et récupère mes sacs d’allégements de Cilaos et la Redoute. Celui de Maïdo/Tête Dur n’a pas encore été rapatrié. Un kiné me masse un peu le haut de la cheville que je sens bien depuis que je me suis arrêté. Je marche encore jusqu’à l’hôtel. Je m’accorde une sieste de 2 heures l’après-midi après mes 2 nuits blanches et profite de la piscine avec un Robin qui est tout content.
Le lendemain, après un copieux petit déjeuner, croisant bien sûr d’autres coureurs avec leur maillot jaune « J’ai survécu », nous allons chercher mon sac d’allégement de Tête Dur. Mon genou étant sensible lorsque je m’appuie dessus, je le montre à un kiné et vais encourager quelques coureurs qui arrivent quelques 26 heures après moi. Il y a beaucoup plus d’ambiance que lorsque je suis arrivé. Nous croisons un coureur qui a terminé malgré une cheville grosse comme une balle de tennis !
Reste du séjour
- 2 nuits sur la côte ouest (Les Avirons) dans une chambre d’hôtes super sympa avec un jardin exceptionnel (poule, lapin, banane, goyave, goyaviers, litchis, 4 épices, papaye, fruit de la passion…) – montée en voiture au Maïdo (pluie et brume – pas de visibilité)
- 2 nuits dans le sud Sauvage (Saint Philippe) dans une chambre d’hôtes. Cari de Zourit (poulpe). Traversée des coulées de lave du Piton de la Fournaise. Visite du Sud Sauvage avec ces cascades et autres points remarquables –Piton de la Fournaise (en éruption, fumerolles au loin)
- 2 nuits sur la côte est (Bras-Panon) dans une chambre d’hôtes – petite balade dans le cirque de Salazie depuis Hell-Bourg. Pique-niques sur la côte, beaucoup moins fréquentée – Piscine
164 km, 35h38 de course, 92ème sur 1728 arrivants et 2441 partants (29.21% d’abandons)


























