Ultra-Trail Côte d’Azur Mercantour

Nice – Saint Martin de Vésubie
140km – 10 000 D+
Il fait chaud ce jeudi après midi alors que je fais la queue avec Florence, Robin et Ethan pour pouvoir entrer dans le SAS de sécurité de retrait des dossards. Nous venons juste d’atterrir à l’aéroport de Nice et après avoir récuperé la voiture de location, nous sommes venus directement ici, sur la place Masséna, où ils ont installé le “village” avec les différents partenaires de la course. Je passe à la vérification des sacs, à la dépose du sac d’allégement que je retrouverai à mi course et du sac “consigne” que je retrouverai à l’arrivée, à Saint Martin de Vésubie.
Vendredi, après les au revoir, je pars vers 12h00 de chez Jérôme et Manue avec mon sac de course. Je me gare au parking coureur et une navette nous emmène au départ. Cette année, à cause de l’attentat, le départ ne sera pas donné sur le bord de mer mais sur les hauteurs de Nice. D’un avis général, et aussi de coureurs qui était là l’an passé, ce n’est pas plus mal étant donné la chaleur.
L’ambiance est super conviviale, nous discutons tranquillement à l’ombre en attendant le départ. Je n’ai pas pu préparer cette course au mieux et je suis très incertain de ma forme. J’ai du mal à réaliser que je suis au départ d’un ultra et me dit que j’irai simplement le plus loin possible.

Le départ est donné à 16h et je pars tranquillement. Il fait terriblement chaud, je m’arrête ramasser de l’eau dans les fontaines avec ma casquette saharienne. Je me dis que ça va entraîner pas mal d’abandons et je ne me tromperai pas ! Pour l’instant, je supporte mais je suis énervé car je suis quasi le seul avec les jambes couvertes pour respecter le réglement. Je suis certain qu’il y a très peu de coureurs qui portent dans le sac de quoi se couvrir les jambes…
J’arrive à la base de vie de Roquebilière, km 75. Je change de chaussures, mange un peu de pâtes et repars assez rapidement pour ne pas m’endormir, tout en sachant que les 4 vraies difficultés vont seulement arriver. Je les enchaîne, Crête Serre de Clapeiruole, Cime de la Valette de Prals (2496 m), Cime du Pisset (2233 m).
Mais peu à peu le soleil se couche et nous montons en altitude et la chaleur se calme. Dans la nuit, j’ai un gros coup de bambou et je me dis qu’il faut que je dorme absolument au prochain ravito. J’y arrive vite mais, au milieu de la forêt, il n’y a nulle part ou dormir. Je me pose sur une chaise, bois un ou deux verres de coca et mange un peu. Je repars et ça va mieux. En fait, ça va même super bien et je ne sentirai plus jamais la fatigue (sommeil) de la course. Le coca, pour ça, je crois que c’est miraculeux !

A la base de vie du Boréon, je m’asseois un court moment à une table en bois à côté de 2 organisateurs. Je sais qu’il me reste les 2 plus grosses difficultés du parcours et ils me décrivent en plus une descente terrible du Mont Archas (2526 m). Et c’est le cas, droit dans le pentu avec de grosses touffes d’herbes humides. Je glisse, c’est dur pour les cuisses. Finalement, j’attaque le Mont Pépri (2674 m). C’est interminable ! Je contourne toute la montagne pour le gravir par derrière. C’est super joli et super sauvage. Je suis tout seul. Heureusement, la descente est longue mais facile, sur des crêtes puis une piste.
A La Colmiane, il ne me reste plus que 9 km et les plus grosses difficultés sont derrières! Avec la fatigue, c’est dur quand même et ça paraît long. Je dois mettre la frontale peu avant l’arrivée à Saint Martin en Vésubie.
Je prends une navette pour rentrer à Nice puis le tram (sans payer car je n’ai pas de monnaie, seulement un billet) puis retrouve la voiture de loc pour rentrer au Cannet.
- 10ème sur 212 arrivants en 28:06:08
- Tps 33 km : 04:47:55
- Tps 75 km : 13:26:36
- Tps 110 km : 21:11:30
