Prats-Haut
Séjour CAF du Bas-Rhin – Alpes du Sud – Queyras
Neige fraîche, ciel couvert, beau temps et convivialité étaient au programme de cette semaine de ski de randonnée dans un groupe de 14 du Club Alpin Français!

Samedi 12 mars
Départ à 6h00 avec Laurette et Gilbert. Un gros bouchon à Genève à cause du Salon de l’Auto nous oblige à sortir de l’autoroute.
Ensuite, c’est un accident dans le Col du Lautaret qui nous bloque pendant plus d’une heure alors que la tempête se lève. Une dépanneuse qui descend nous dit de faire demi-tour ou de mettre les chaînes sans quoi on risque de passer la nuit dans le col! Je sors avec Gilbert mettre les chaînes qu’il n’a jamais mises. Un genou sur les instructions pour ne pas qu’elles s’envolent, à moîtié couchés dans la neige, nous finissons tant bien que mal par les mettre. Je dois quand même faire une pause pour aller chercher mes gants car mes mains sont gelées.
La voiture à Stéphane a, elle, du faire demi-tour ce qui implique un grand détour par Gap. Au bas du col, une des chaînes est bloquée derrière la roue et je dois dégager la neige. Je suis bien mouillé et ne me réchaufferai qu’en arrivant au gîte “La Vie Sauvage” vers 19h45.
Dimanche 13 mars – 1050 D+ (+250 m)
Ce matin, tout le monde hésite. On ne sait pas quoi faire. Le temps est couvert et il annonce des chutes de neige. On part finalement à ski du gîte en direction de la Gardiole de l’Alp (2786 m), versant W. On monte tranquillement à l’abri d’une forêt de mélèzes en discutant.
Arrivé sur une partie dégagée, le vent souffle fort et le groupe décide de faire demi-tour. Je poursuis jusqu’à la croix marquant le sommet avec Didier, Stéphane et Olivier. Le vent souffle moins fort ici et la neige, d’abord poudreuse, est bonne sur le haut mais, plus bas, elle devient plus lourde et elle manque m’obligeant à déchausser sur 20 m. On casse la croûte au refuge où nous retrouvons Martine occupée à peindre une magnifique aquarelle.
Voulant profiter encore un peu de l’après midi, je pars pour un footing jusqu’au départ des pistes de ski de fond peu après Pierre Grosse.
Lundi 14 mars – 1300 D+
Nous partons à 9h15 du bas des pistes de Ristolas. Il fait grand beau. L’objectif est le Pic de Ségure (2990 m) mais une erreur d’itinéraire nous mène au Pic de Charbière (2835 m) avec, sur notre gauche le Pic de Maloqueste (2754 m). Nous sortons de la forêt vers 2820 m. Je fais la trace sur les derniers mètres dans la neige fraîche jusqu’au sommet où une vue superbe sur le Viso et le Pain de Sucre nous attend.
La descente dans la « fraîche » est fameuse avec une belle gamelle « pirouette » pour moi ! La fin se passe en forêt dans la neige toujours poudreuse mais réchauffée et plus lourde. Nous nous retrouvons tous à Abriès pour un verre bien mérité.
Je reçois les 1ères nouvelles des parents qui sont bien arrivés à Goa. Le soir, la raclette servie au fil de l’eau par le patron.
Mardi 15 mars – 1000 D+ (+250 m)
Le départ du gîte est donné à 8h15 sous un ciel bien couvert. Nous partons du Coin juste un peu plus loin qu’Arvieux. Dans le ressaut, avant le Lac du Lauzon, je me sens en forme, et fait même un exercice de repeautage pendant la pause!
Arrive ensuite une partie plus raide avant le Col des Rousses (2515 m) où nous ne traînons pas pour dépeauter car il y a pas mal de vent. La descente n’est pas si mal mais la visibilité n’est que de quelques mètres ce qui donne à notre style de ski un air assez drôle!
L’arrêt pique nique se fait au Collet, d’après ma trace GPS, au Chalets de Clapeyto pour le groupe …
Nous stoppons notre descente à La Chalp car il n’y a plus de neige. Thierry fait du stop pour aller chercher la voiture pendant que nous nous installons autour d’un verre.
En rentrant je pars encore pour le même footing que dimanche mais je suis plus en forme !
Le dessert du soir est servi à l’étage par le patron qui nous prépare des crêpes accompagnées des merveilleuses confitures maison.
Mercredi 16 mars – 693 D+ (+250 m)
Cette nuit, comme prévu, il est tombé 20 cm de neige.
La remontée d’un joli vallon relativement plat jusqu’au lieu dit Valpréveyre (1750 m) depuis le Roux (Chapelle St Barthelemy 1656 m) est très agréable.
A partir de là, nous faisons la trace à tour de rôle. Je prends 2 relais. Pendant que celui qui est devant en bave derrière, ça papote, ça baille et j’entends des commentaires du genre “Elle tombe bien cette journée de repos !”
Alors que je suis devant en train de tracer, j’aperçois un lièvre variable1, tout blanc, qui dévale la pente. Je croise ses traces quelques minutes plus tard. Je suis tout content, c’est la 1ère fois que j’en vois un!
Sortis de la forêt, nous décidons prudemment de faire demi-tour, le risque étant donné à 4 par Météo France. La descente est laborieuse dans la neige de plus en plus lourde. Je me penche à fond en arrière pour faire sortir les skis de la neige et ne pas les planter et ne prends même plus la peine de faire des virages.
De retour au gîte, je pars en trottinant vers Molines, mais tourne cette fois à droite et remonte, depuis la route principale, par Prats Bas.
Jeudi 17 mars – 557 D + – 22.6 km – 2h24
Le ciel est couvert et le risque est de 4 donc après tergiversation et rapide check de la méthode Munter, je choisis aujourd’hui de faire du ski de fond. Nous partons avec Marie-Paule, Marie-Claude, Stéphane et Didier de La Chalp. La neige est humide, la glisse n’est pas top, surtout dans le bas, mais je m’éclate à glisser dans cette belle vallée ensoleillée traversant forêts et ponts. Il fait beau et c’est très agréable.
Nous nous retrouvons tous à Mollines, dans un bar, où Martine est venue à pied. Le reste de l’après midi est occupée par un sauna au gîte et la préparation de mon sac pour le refuge.
Vendredi 18 mars – 1974 D+ (1000 avec téléski) – 1503 D-
La météo ne s’est pas trompée. Il fait grand beau. Au départ de Saint-Véran, nous prenons 3 téléskis (15,15€ !) qui nous mènent en haut du domaine. Nous mettons les peaux pour rejoindre rapidement le Pic de Château Renard. On redescend sur la Chapelle de Clausis et remontons vers le refuge de la Blanche. Là, nous donnons quelques coup de pelle pour dégager la neige de la terrasse et mangeons au soleil. L’après midi, je repars avec une partie du groupe vers le Pic de Carmantran où nous sommes cueillis par un vent violent. La douche chaude au refuge est suivie d’une belle victoire au tarot grâce à un garde sans « de la dernière chance » à la fin ! Je croise Pascal qui nous a guidé lors de notre aventure autour du Mont Viso.
Samedi 19 mars – 1200 D+ – 1674 D-
Comme la veille, nous avons le beau temps mais des nuages venant de l’Est arrivent.
Nous repartons, cette fois au complet, pour le Pic de Carmantran où le vent souffle toujours mais moins fort que la veille. Nous redescendons dans de la neige sympa sur la Chapelle de Clausis, remontons au Col du Longet (2701 m) puis poursuivons jusqu’au Pic Traversier (2882 m). En haut, je pars le dernier observant avec intérêt, les Grands Corbeaux, posés au sommet à quelques mètres de moi, à la recherche de restes laissés par les skieurs. Nous redescendons sur Fongillarde où Gilbert a laissé sa voiture. L’hiver c’est le bout de la route mais l’été elle continue vers le Col Agnel que j’ai faiten vélo. Gilbert me montre en passant le Couloir Nord du Pic de Château Renard dans lequel, quelques heures plus tard, à 15h15, une personne décède suite à une avalanche.
Le reste de la journée, footing, sauna et tartiflette viendra conclure une très belle et agréable semaine.







- Le Lièvre Variable
Véritable relique de l’époque glaciaire le Lièvre variable a retrouvé en montagne des conditions de vie qui était les siennes auparavant.
Description
Le Lièvre variable encore appelé “Blanchon” passe la moitié de sa vie dans la neige, et pour survivre à de telles altitudes l’animal a su s’adapter à son environnement. Possédant des mœurs nocturnes (il ne se déplace que la nuit à la recherche de nourriture) ainsi qu’un mimétisme poussé à l’extrême (sa livrée change de couleur au grès des saisons) le lièvre a su s’adapter pour survivre à de telles conditions climatiques.
Comme son nom l’indique, le Lièvre variable change de couleur au grès des saisons. D’une livrée brun grisâtre durant la belle saison son pelage devient mitigé en automne et au printemps pour devenir entièrement blanc en hiver à l’exception de l’extrémité des oreilles qui reste noire. De même en hiver ses pattes deviennent abondamment velues ce qui lui permet de se déplacer assez facilement sur la neige. La taille du Lièvre variable, varie de 55 à 60 cm, pour un poids d’environ 2.5 kg.
Habitat
L’ habitat du Lièvre variable est très éclectique il passe ses journées en haute montagne et descend en forêt durant la nuit à la recherche de sa nourriture.
Comportement / Reproduction
De mœurs essentiellement nocturnes, le Lièvre variable passe ses journées gîté sous un rocher et ce n’est que le soir venu qu’il sort à la recherche de sa nourriture. En été ces déplacements nocturnes sont relativement réduits puisque la nourriture est disponible et abondante. Par contre en hiver le lièvre parcourt souvent de grandes distances à la recherche de sa nourriture et descend parfois assez bas en forêt.
Sauf en dehors de la période du rut, l’animal vit généralement en solitaire.
Pendant la belle saison le Lièvre variable peut avoir deux portées de 2 à 4 petits. Les jeunes naissent dans un état de développement assez avancé et leur émancipation est précoce.
Observation
La meilleure période pour observer le Lièvre variable est l’hiver car à cette époque de l’année il laisse de nombreuses traces sur la neige lors de ses déplacements nocturne. Il faut, lorsque les conditions de neige au sol sont favorables c’est à dire après une chute de neige récente, alors suivre la trace de montée et l’on arrive alors souvent à découvrir notre lièvre gîté à l’abri d’un rocher. Confiant dans son mimétisme le Lièvre variable se laisse parfois approcher de très près. ↩︎