Festival international du film de montagne d’Autrans

Festitrail – 24 km / 740 D+ / Vercors – Autrans

Des années que j’ai envie d’aller au festival international du film de montagne, l’organisation pour l’occasion du festitrail, le samedi matin, me décide enfin.

Festival international du film de montagne
Des années que j’ai envie d’aller au festival international du film de montagne, l’organisation pour l’occasion du festitrail, le samedi matin, me décide enfin.
Arrivé en bus le vendredi soir, installé au gîte, je me rends tout de suite à la présentation du festitrail avec de nombreux athlètes de renom comme Dawa Sherpa, Guillaume Lenormand, Laëtitia Roux, Vincent Delebarre. L’organisation nous offre un cocktail green chaud, composé de chocolat chaud et d’un trait de chartreuse verte.


Je file ensuite à l’Epide, 2 km à l’extérieur du village, pour voir la projection de 2 films.


Le 8 juin 1924, 29 ans avant Hillary and Tenzing, Noel Odell voit disparaître George Mallory and Andrew Irvine dans la brume. Dernier à les voir vivants, le plus grand mystère de l’alpinisme était né. Sont-ils parvenus au sommet ? « Premiers à l’Everest » présente l’étude scientifique qu’a menée Jochen Hemmleb suite à la découverte du corps de Mallory en 1999 lors d’une expédition qu’il avait menée. Il a rencontré les meilleurs experts dans différents domaines pour analyser le corps de Mallory (horloger pour l’analyse de sa montre, criminologie pour les tâches de sang …). Pour moi, ce fut un super complément au livre “Ghosts of Everest – The Search for Mallory & Irvine”.


Suit ensuite “Erhard Lorétan, respirer l’odeur du ciel », superbe film de 52’ sur le 3ème homme à avoir gravi tous les 8000 de la planète qui se tue à 52 ans dans les Alpes.


Je zappe le dernier film pour aller me coucher – déjà bien tard – pour avoir un peu de sommeil avant le festitrail.



Avant le départ, j’échange quelques mots avec Dawa – qui vend son bouquin – sur le SoluKhumbu Trail et mon trek dans la région. C’est parti, à 10h30, dans les rues étroites d’Autrans, je suis contraint de marcher les premiers mètres. Nous montons au sommet du tremplin, repassons dans le village et faisons une boucle au nord en direction du refuge de Grève. Je cours un moment avec Laetitia Roux (quel honneur !) qui me double forcément dans les montées (elle n’est pas championne du monde du km vertical pour rien !), je la rattrape dans les descentes. J’ai un bon rythme mais me sent encore mieux sur la fin et finis pas trop fatigué en ayant profité du très beau parcours.


Les ravioles, servies au repas d’après course, sont très bonnes. Je choisis de zapper les films dédiés au trail pour lesquelles nous avons un ticket offert et coupe court à la remise des récompenses.
Je me dirige une fois de plus vers l’Epide pour participer à la conférence de Simone Moro. Je vois la fin de « Népal, les félures du toit du monde » et le petit film de grimpe « Magic Bean » où Arnaud Petit atteint le plateau de Ceüse en posant ces propres protections.


« Cold » et la présentation du parcours de Simone Moro sont presque déprimants lorsqu’on voit tout ce qu’il a fait en 44 expéditions à 44 ans. Outre ses performances qui le placent comme l’un des plus grands alpinistes actuels (traversée de l’Everest avec descente au CB en moins de 5h, 1ère hivernale du Makalu, 8 463 m, et du Gasherbrum II, 8 035 m), il a aussi crée une école au Népal et passé son brevet de pilote d’hélico pour pouvoir faire des sauvetages au Népal.


North Face nous offre « The North Face Story Teller Yearbook#1 » que Simone me dédicace. Le livre présente les plus belles réalisations des athlètes du team North Face dont il fait partie, pour les trailers, Lizzy Hawker ou Sébastein Chaigneau sur l’UTMB, mais aussi du ski en Alaska, de l’escalade, etc. Le tout est agrémenté de très belles photos.


Avant de sortir, je m’arrête encore rapidement voir Katia Lafaille qui dédicace son livre. Je suis justement en train de lire « Prisonnier de l’Annapurna » de Jean-Christophe Lafaille, disparu en 2006 sur les pentes du Makalu alors qu’il tentait la 1ère ascension en hivernale et en solitaire.


Le soir, je reviens pour voir les films primés. « Summer Pastures » sur une famille nomade au Sichuan et « Erhard Lorétan », que je revois, avec une pause cocktails à base de chartreuse verte et jaune ! Je conclus cette journée au sous-sol sur la piste de danse de la petite soirée organisée par Rudi, organisateur du Festitrail.