Tour de l’Oisans sur le GR54
de Monêtier-les-bains à Bourg d’Oisans – Parc national des Ecrins
4 jours de rando à travers vallons sauvages, alpages, pâturages, cirques glaciaires et villages traditionnels
De Monêtier au refuge de l’Alpe de Villar d’Arène
- D+ : 920 m
- D- : 400 m
Nous partons par la route qui mène au Casset. C’est étrange pour moi de parcourir à nouveau cette partie de la Merrel Sky Race à laquelle j’ai participé au mois de juillet dernier. Nous bifurquons rapidement vers le vallon du Petit Tabuc. Ce torrent glacaire dévale la montagne sous bien des formes : bondissant de roche en roche, filet d’eau miniuscule, source rafraîchissante ou chargée en farine de roche rabotée par le glacier, petit lac aux couleurs du ciel ou lacs de moraine domptés par un exutoire artificiel !
Le mélézin est une forêt accueillante et pleine de charmes. Son univers rempli de douceur, tissé d’une luminosoté féerique et de chants d’oiseaux, nous accompagne tout au long du sentier qui parcourt le Grand Pré et nous amène au Lac de la Douche.
Nous faisons un détour par le cirque glaciaire d’Arsine avec en toile de fond, le pic de Neige Cordier et la Montagne des Agneaux.
Le col d’Arsine nous conduit à un autre vallon tout aussi charmant, celui de l’Alpe de Villar d’Arène.
De l’Alpe de Villar d’Arène aux Mouterres
- D+ : 1400 m
- D- : 1220 m
Nous repartons sur ces belles pelouses alpines où nous croisons un berger avec son troupeaux, deux chiens et un âne. Nous suivons la Romanche jusqu’à la Grave. Sur le chemin, encore dans le vallon, j’aperçois le refuge de l’aigle adossé à son rocher et perché au milieu des glaciers. Son accès est déjà une course de haute montagne qui nécessite un matériel adéquat. Je vous fais grace de la polémique sur sa reconstruction mais notez qu’il y a une très belle maquette à l’office de tourisme de la Grave.
La montée jusqu’au col du Souchet par les Terrasses et le Chazelet est rude et nous sommes heureux de pouvoir poser nos sacs sur la pelouses pour casser la croûte. Nous faisons détours par le lac Lérié et le lac noir. Ces deux lacs voisins sont un peu des stars tant ils ont été photographiés et dessinés. Il faut dire qu’il est impossible de se lasser de cette vue sublime sur les arêtes de la Meije et du Râteau. Pour la petite histoire, on raconte que le lac Lérié serait relié au lac de Puy Vacher qui se trouve juste en face. Un étonnant système de vases communicants !
J’aperçois des chocards à bec jaune, oiseaux caractéristiques des ces hauts plateaux. Nous continuons sur ce meveilleux plateau d’Emparis, terre de pastoralisme et magnifique belvédère sur la Meije. Nos pas sont rythmés par le son des cloches attachées au cou des brebis, chèvres et vaches (abondances). Cette fin de journée, toujours sous le soleil, est merveilleuse.
Des Mouterres au refuge du col de Sarenne
- D+ : 1300 m
- D- : 1500 m
Nous commençons la journée par la montée sur la Cime de Rachas. Des gentianes des neiges agrémentent ma montée. Nous avons une vue à 360° sur le massif des Rousses, la Meije, la vallée de la Romanche qui mène au col du Lautaret et l’aiguille du Goléon que j’ai gravi quelques jours plus tôt.
Nous traversons le village charmant et traditionnel de Besse-en-Oisans. Au Pays de la Meije, les maisons traditionnelles sont bâties en pierres. Dans le passé, la peur des incendies, les conditions climatiques très dures ont contraint les populations à protéger leurs habitations avec des toits de lauze, des portes épaisses, des petites fenêtres avec des gros barreaux de fer.
Nous remontons ensuite la vallée de Ferrand pour déboucher au col de Sarenne où Fabrice et son refuge magnifique nous attend !
Du col de Sarenne à Bourg d’Oisans
- D+ : 500 m
- D- : 1800 m
Avant de descendre vers Bourg d’Oisans, nous faisons un détour par la Croix de Cassini. Au sommet, il ne fait pas très chaud. Il y a pas mal de vent. Nous avons un dernier aperçu de la Meije avant de terminer par un chemin agréable le long du ruisseau Nou.
Et voilà, à peine la partie nord terminée que nous pensons déjà à repartir pour la partie sud !!!
