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Tour du Beaufortain

Tour du Beaufortain en 3 étapes et en solo au départ de Queige

103.97 km 6351 D+ en 18h

Florence et les enfants ont reservé un cours de tennis de 14 à 15. Je passe leur dire au revoir avant de filer vers l’Ibis Annecy Poisy. Le lendemain matin, je me rends à Queige, lieu de départ du mon Tour du Beaufortain.

Tour du Beaufortain (au sud-est, j’ai pris l’itinéraire classique en bleu pointillé)
Profil

Jour 1: Queige – Refuge de la Roselette 38.89 km 2 346 D+ 5h52

Jour 1: Queige – Refuge de la Roselette

Je prends mon temps pour me préparer car il pleut quand je sors de la voiture. A 08:55, lorsque je me mets en route, ça s’est arrêté. Je m’élève rapidement mais doit quand même m’arrêter mettre mon pantalon de pluie. Je passe le refuge de Lachat au bord de la route qui mène aux Saisies puis passe les pistes de ski de descente des Saisies. Bellasta, Refuge de la Croix de Pierre, Col du Joly puis ma destination finale pour la journée, le refuge de la Roselette que j’ai un peu du mal à trouver me dirigeant d’abord vers le Signal très bien visible du Col du Joly.
Super, il a un appareil pour sécher les chaussures et les chaussettes ! Me voilà rassurer. Je me mets en short et en veste et je mets tout le reste à sécher puis après une douche chaude, vais manger une croziflette au refuge. J’essaye de faire une sieste et bouquine. Nous sommes 10 dont 2 parisiens et un couple que je retrouverai aussi le lendemain soir au Refuge de Presset. L’ambiance est bonne et je discute de ski alpi et de trail avec une personne du coin qui semble connaître beaucoup de monde ! Soupe de lentille, diot et polenta sont au menu de ce soir. Nous passons encore un moment dehors profitant d’une accalmie.

Jour 2 : Refuge de la Roselette – Refuge de Presset 25.04 km 2042 D+ 5h27

Jour 2 : Refuge de la Roselette – Refuge de Presset (début, fin avec le jour 3)

Départ juste après 8 heures peu de temps après les parisiens. Je ne tarde pas à enlever ma veste. Alors qu’on attendait la pluie, le temps est super agréable et je me sens bien. Je double quelques groupes sur cette portion commune avec le tour du Mont Blanc. Pour l’avoir fait plusieurs fois de nuit, lors des différentes éditions de l’UTMB, je suis ravi de faire cette portion, notamment du Col du Bonhomme au Refuge de la Croix du Bonhomme de jour. A partir de là, je me fais une petite variante en bifurquant en direction de la Crête des Gittes plutôt que de descendre en direction des Chapieux, comme le feront les parisiens et le couple. Cela me permet d’éviter un bout de route, de passer au Cormet de Roselend et aussi de profiter du soleil sur cette magnifique Crêtes des Gittes.

Crête des Gittes

Au moment de rejoindre, l’itinéraire normal, j’arrive à un torrent que je ne peux pas franchir sans enlever pantalon, chausettes, boosters et chaussures … C’est froid !
C’est aussi ici que je m’étais prévu une rallonge par le Passeur de Pralognan, les 5 Lacs et le Col de la Nova. Mais je me dis qu’avec les prévisions méteo et les conditions encore très enneigées, ce n’est pas raisonnable. Je ne regretterai pas mon choix en voyant les faces de neige et prenant l’orage sur le dernier col!
Je décide de ne pas m’arrêter manger pour faire le maximum avant la pluie et mange mon sandwitch préparé par le refuge en montant. Encore un passage infranchissable ! Ne voulant pas de nouveau perdre du temps à enlever mes chaussures, je remonte le torrent et trouve un passage où je peux sauter d’une pierre jusqu’au pied d’un talu que je dois ensuite escalader. Puis vient la neige et le chemin recouvert que j’ai du mal à suivre. La dernière montée au Col du Grand Fond est pentue et complétement enneigée. J’y arrive avec l’orage et ne distingue pas tout de suite le refuge en contrebas. Une dernière analyse du meilleur passage pour l’atteindre et je dévale la pente à moitié en glissant. J’arrête ma montre, qui m’aura encore une fois été indispensable, à 13h30.

Arrivée au Refuge de Presset

Je suis biensûr le premier et 6 personnes sont là pour m’accueillir ! Il y a même un bébé et un petit garçon de 5 ans ! Je mets mes affaires à sécher autour du poil et mange un morceau de “Banana bread”. L’étape aura été aussi difficile pour mes 4 compères qui arrivent plus tard avant un groupe d’allemand. L’après midi et le repas se passent bien même si la météo nous inquiéte tous un peu. Les gardiens conseillent aux gens au téléphone de monter avec du bon équipment et recommandent des petits crampons. Et moi qui ai une longue étape, bien plus longue que les autres, le lendemain… et j’entends dire que le dernier col, ça passe pas … et une petite contracture au dos, surement dû a une de mes nombreuses glissades me perturbent aussi un peu … Bon, on verra demain, mais je commande le petit déjeuner pour 6h30 comme les parisiens pour essayer de profiter de la matinée, annoncée meilleure, un maximum.

Jour 3 : Refuge de Presset – Queige 40.04 km 1963 D+3868 D- 6h41

Jour 2 (fin) et jour 3: Refuge de Presset – Queige

Je décolle à 7h10 juste devant les 2 parisiens. Avec les conditions de la veille, je me fais un peu de soucis pour cette étape longue d’autant plus que certains disent que ça ne passe pas au Col des Lacs … Le premier changement de parcours se trouve dès la sortie du refuge. Les gardiens nous déconseillent la traversée direct jusqu’au Col du Bresson, nous recommandant plutôt de descendre plus bas pour remonter. Le Col du Coin s’avère difficile, le chemin encore une fois recouvert par la neige. Je n’arrive même pas à le situer correctement et débouche légèrement à droite du col en escaladant une partie boueuse à droite d’une langue de neige. Je me dis que j’aurais préféré avoir un piolet que mes bâtons à ce moment là !Ensuite, ça déroule. La longue descente vers le Lac de Saint-Guérin est boueuse mais agréable. Quelques traileurs sont de sorties. J’enfile mon short et enlève mon pantalon de pluie en montant au Refuge de l’Alpage (10h15) où le couple doit dormir ce soir et ensuite file vers le Refuge d’Arolles (11h10). Cette partie est vraiment sympa. Je sursaute au cri d’une marmotte qui file dans son terrier à mon passage.

Itinéraire à côté d’un torrent

J’attaque la montée du Col des Lacs qui se passe très bien avec juste un peu de neige sur la fin où c’est moins raide. C’est de l’autre côté que ça se corse avec en plus un peu de brouillard qui s’installe. De grandes pentes de neige bloquent le chemin. Heureusement, je profitent de quelques traces. A un moment, je préfère m’écarter du chemin en descendant dans des cailloux pour peu à peu rejoindre la trace plus bas. A partir de là, sur une petite portion, je profite de la neige dans laquelle je descends bien plus vite que sur un chemin. Il se met à pleuvoir quelques gouttes et je marrête pour enfiler ma veste. La partie sur les hauteurs s’avère plus longue que je ne me l’avais imaginée mais je fini par commencer la longue descente de 1500 mètres. A 3 km de l’arrivée, je me tords la cheville gauche dans une partie herbeuse probablement allant un peu trop vite. Je tape le sol d’énervement. Elle ne me gêne pas trop pour la fin et je la sentirai quelques jours mais finalement rien de méchant. Il se met à pleuvoir assez fort. J’arrive à Queige un peu avant 14h. Je n’aurais pas parié arriver si tôt ! Il faut dire que je ne me suis pas arrêté de peur de la pluie. Je mange le sandwitch préparé par le refuge à la voiture, me change et roulent d’une traite jusqu’à Village Neuf où j’arrive à 18h45.
Pour une première expérience de trail en étapes et en solo, je suis pluôt content. Je l’ai assez bien préparé et j’ai assez bien géré la logistique. Une belle balade malgré le temps humide !

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