Islande

by Yann 08/09/2013 · Featured / Trek

Volcans, glaciers, champs de lave, zones géothermiques, plages de sable noir composent les paysages sauvages d’Islande propice à un fabuleux trek dans la région de Landmannlaugar suivi de la découverte du sud de l’île.

Samedi : Le départ

En voiture, nous nous rendons à l’aéroport de Frankfort puis prenons un vol direct pour Keflavík où une légère pluie nous accueille. Une petite heure de bus et nous sommes au camping à Reykjavik. Nous allons tout de suite faire quelques petites courses dans une petite superette et après les derniers préparatifs, nous sommes fin prêt pour le départ du trek de Landmannalaugar à Þórsmörk.

Le trek Laugavegur est le plus réputé d’Islande. Il relie les réserves naturelles de Landmannalaugar et Þórsmörk en offrant une grande diversité de paysages. Chaque jour nous délivre une vue imprenable sur les montagnes volcaniques environnantes, champs de lave, glaciers, sources chaudes naturelles et déserts arctiques noirs.

Dimanche : 11km, 600D+, Hrafntinnusker

Après avoir laissé nos valises au camping, nous prenons le bus à 7h15 pour la BSI puis en route pour le Landmannalaugar. Malgré d’intéressants commentaires dans le bus, j’ai du mal à rester éveillé et m’endors régulièrement. Arrivés à notre point de départ, nous signons le registre de départ, zappons le hot pot et attaquons à 13h, craignant un peu le mélange pluie neige annoncé par la dame à l’accueil. Mais non, le seul désagrément est peut être les vapeurs de souffre qui s’échappent du sol. Les couleurs sont magnifiques. Nous passons le point le plus haut du trek à 1050m. Avançant à bon pas, nous sommes à Hrafntinnusker avant 16h. Nous nous installons à l’étage et je m’effondre sur mon mini matelas posé à même le sol.

Lundi : 12km, 400D+, Álftavatn

Au petit déjeuner, nous papotons avec un français et partons tranquille vers 8h30. Florence n’aime pas trop cette partie me dira-t-elle plus tard mais, pour ma part, j’adore ! Pas de pluie, du brouillard, un paysage lunaire et du givre qui vient doucement recouvrir foulard et cheveux. Plus loin, lorsque nous redescendons, un magnifique soleil vient illuminer le paysage. Nous finissions main dans la main dans une large vallée jusqu’au grand lac au bord duquel se trouve le refuge Álftavatn.

Il ne pleut pas et je me fais une joie de me faire une petite sortie de fin d’aprem. Je passe d’abord un gué en enlevant mes chaussures et monte sur la butte en face. De là, je ne résiste pas au sommet un peu plus loin. J’arrive à la fin d’une espèce de sentier et après quelques photos du lac décide de poursuivre sur l’arête. Quelques pas faciles d’escalade m’amènent d’une pointe à l’autre. Je m’amuse comme un fou et dévale la pente jusqu’au col suivant. Encore 5 minutes et je suis sur la prochaine bosse d’où, après un dernier regard sur le lac et les sommets environnants, je plonge sur une épaisse couche de mousse jusqu’au bout du lac que je suis ensuite pour revenir à la hutte.

Le repas du soir se passe dans un brouhaha à côté d’un groupe d’allemand(es) un peu gonflé d’être là alors qu’ils dorment sous tentes ! La hutte est beaucoup plus accessible et spacieuse que celle de la veille. Un peu plus loin, des espagnoles, américains, français partagent avec nous les grandes tables à côté du coin cuisine qui fournit tout l’équipement et le gaz nécessaire. Un couple de français en voyage de noces partage avec nous leur début de voyage.

Mardi : 16km, 600D+, Emstrur

Départ vers 8h30 sans trop de pluie au début. Nous passons le 1er gué qui est déjà froid mais le 2ème s’avère encore plus profond, avec de l’eau jusqu’au genou. De la pluie soutenue arrive alors que nous venons juste d’enfiler à nouveau nos chaussures de randonnée. Elle ne s’arrêtera quasiment pas jusqu’à Emstrur. Et comme prévu, nous campons faute de place dans le refuge. Nous aurons porté réchaud, gaz, tente et matelas juste pour cette nuit ! Ça tombe toujours quand, blottis tous les deux dans la tente, j’écrase Florence à la bataille !!! Le soir, nous mangeons nos derniers lyo avant une bonne nuit de sommeil réparatrice.

Mercredi : 17km, 600D+, Þórsmörk

Le camp est remballé pour 8h, la journée de la veille fut celle de la pluie, celle-ci est celle du soleil. Alors que nous passons non loin du glacier Mýrdalsjökull et du tristement célèbre volcan Eyjafjallajökull, nous profitons déjà de nos derniers pas, passons un gué et, après une légère hésitation, arrivons au Volcano huts à Þórsmörk à 13h. L’endroit est accueillant. Nous pique niquons sur une table en bois et étendons tente et duvets au soleil pour les faire sécher. Le bus 4X4 de 16h nous ramène à Reykjavik pour 19h30 en passants des gués impressionnants. Nous remontons la tente au camping, prenons une bonne douche chaude, faisons quelques courses et mangeons au camping à la table d’un petit groupe d’anglais bien sympa.

Jeudi : Reykjavik – Vik

Location de voiture, route pour Vik en s’arrêtant aux chutes de Seljalandfoss et Skógafoss. Les chutes de Seljalandfoss, 65 mètres de haut, sont à observer sous tous les angles. Sans exception. Car il est rare, même en Islande, de pouvoir passer derrière le rideau de la chute d’eau ! Nuit Bed & breakfast

Vendredi : Vik

Bienvenue dans la capitale de la laine islandaise. Et pas seulement : Vík est aussi l’endroit le plus pluvieux d’Islande, réputé pour sa plage de sable noir et sa superbe église.

Vík est située à l’extrême sud de l’île, dans une région très verte, car très arrosée, peuplée principalement de moutons, vaches ou chevaux. La ville ne compte que 300 habitants, 600 dans le district. Les 595km² du glacier Myrdalsjokull dominent la ville.

Balade (6km) sur la plage de sable noir avec son phoque et son macareux aperçus de loin puis montée sur la falaise du Reynisdrangar pour profiter de la vue magnifique sur la mer, la côte, la baie et l’église perchée sur une petite colline qui domine le village. Beaucoup de vent en haut !

Footing 1h12 / 850D+/8.4 km en suivant les crêtes et en traçant mon propre itinéraire à travers les sommets, cols et champs et en ayant le sentiment de découvrir l’Islande hors de sentiers battus.

Les macareux moines ont, eux, élu domicile sur le promontoire de Dyrhólæy, point le plus au sud de l’Islande, à quelques kilomètres de là. Les sternes arctiques y ont établi leur plus importante colonie. Tentative infructueuse de les voir due probablement au vent terrible qui m’oblige à tourner la voiture dans le bon sens pour éviter que la porte ne parte en l’ouvrant.

Nuit Bed & breakfast

Samedi : Vik- Skaftafell

Belle balade sur les falaises de Dyrhólæy avec beaucoup plus d’oiseaux mais toujours pas de macareux à notre grand désespoir !

Route pour Skaftafell – montage de la tente – balade géologique éducative (3.7 km) à partir du centre d’information avec 14 points d’intérêts expliqués sur un feuillet (tuff, dikes, basalt colums, kettle holes, different snout places)

Skaftafell : Le plus grand parc national islandais. Skaftafell englobe le Vatnajökull, le plus grand glacier d’Europe, ainsi que quelques merveilles de la nature islandaise, notamment les chutes de Svartifoss.

Situé au sud de l’île, le glacier du Vatnajökull est le plus grand d’Europe : 8400 km² (la taille de la Crète), près d’un kilomètre d’épaisseur par endroit. Ses langues de glace dominent la route n°1, et encadrent des îlots de verdure.

Dimanche : Rando Skaftafell

Rando 700 D+, 17 km sous la pluie. Svartifoss, la cascade noire. Les orgues basaltiques l’entourent, formant un petit cirque. Bière Viking pression au retour

Oiseaux : Troglodyte mignon, Lagopède alpin, et pluvier doré

Lundi : Skaftafell – Höfn

Magnifique journée ensoleillée, sur la route :

Skeidarársandur : Cette plaine alluviale ce dresse entre le glacier et la mer. 1000m² de sable, la plus grande étendue d’Islande. La route n°1 étant coincée entre cette plaine et le glacier, l’Homme est alors tout petit, vulnérable face à l’immensité et la force de la nature.

Jökulsárlón – Le lagon de glace : Phénomène naturel spectaculaire, Jökulsárlón est un lac composé de centaines d’icebergs.

Beaucoup d’oiseaux : Grand Labbe, Sterne artique Goelan

Le monstre de la Jökulsá : À l’ouest du Jökulsárlón, un pont enjambe la rivière Jökulsá. Avant sa construction et avant même la naissance du lagon, le fleuve était quasi infranchissable. Les hommes devaient le contourner par le glacier, souvent au prix de leur vie. Le secteur était tellement redouté que l’imaginaire collectif y fît naître un démon aquatique, sorte de puissant chat qui attrapait ses proies pour les entrainer au fond de la rivière.
Couleurs : Même si les tons restent similaires, les couleurs des icebergs sont un condensé de nuances et de dégradés. Ils peuvent être blancs, bleus pales, bleus, ou bleus plus foncés, certains sont même noirs. Les caractéristiques de ces couleurs ont toutes une explication. Le noir s’apparente aux volcans. Les cendres se déposent tout simplement sur les icebergs et leur donne cette couleur sombre. Les nuances de bleu s’expliquent par la réflexion de la lumière de l’eau, mais aussi par l’eau de fonte regelée. D’ailleurs, quand un iceberg apparaît dans un bleu ciel limpide, cela signifie qu’il vient juste de se retourner. La partie immergée devient submergée et inversement. Le blanc est tout simplement la couleur de la glace en bloc. Moins la glace est épaisse, plus sa couleur est translucide, voire transparente. La lumière du jour modifie elle aussi les couleurs. Les reflets du soleil donnent d’ailleurs un scintillant aux icebergs.
Formes : Les icebergs sont tous de tailles et de formes différentes, d’autant plus que leur fonte est constante (soleil, érosion de l’eau). Les plus petits morceaux de glace dérivent jusqu’à la mer via la rivière Jökulsá. Certains échouent sur les plages de sable noir.
Un décor de cinéma : Le Jökulsárlón, paysage si particulier, a été utilisé comme décor de film, notamment dans les James Bond Dangereusement Vôtre et Meurs un autre jour, mais aussi pour une des scènes de Tomb Raider.

Höfn – Le port du glacier : Höfn, qui veut dire tout simplement “port” en islandais, est une véritable petite ville de 1750 habitants posée au pied du glacier, cernée par deux langues du Vatnajökull d’un côté, par l’océan de l’autre. Le tout au pied de montagnes escarpées. Bienvenue au bout du monde.

Bien qu’au sud de l’île, Höfn jouit d’un climat plus que médiocre, souvent pluvieux, et venté, qui n’embellit pas une ville déjà très terne. Höfn est situé à la pointe d’une péninsule, entourée par l’eau. Juste en face du port se situe l’un des deux seuls accès au grand large : une petite ouverture entre une presque-île et une île très plate qui ferme presque entièrement l’anse.

Il y a seulement 35 ans, Höfn était une ville quasiment inaccessible. La route n°1 n’était pas encore totalement finie. En 1974, le port est enfin relié à la route circulaire. De cette époque, Höfn garde son ambiance de lieu isolé du monde. Son économie est tournée vers la pêche bien sûr, mais également vers l’agriculture, et notamment les produits laitiers (mozzarella).

Malgré un vent terrible (je tiens à peine debout, la housse de tente s’envole dès que j’ouvre le coffre de la voiture !), je sors 45 min m’aérer les jambes !

Nuit en auberge – Bière bouteille blanche

Mardi : Höfn – Selfoss

Elan sur la route – Magnifique soleil – Visite Eyrarbakki, un charmant petit village de pêcheurs – 1er hot tub au camping de Selfoss – Bière bouteille Bruggsmiðjan Brewery OL

Mercredi : cercle d’or

Footing matinal (10km) jusqu’à un parc

Kerid ou Kerið est un cratère volcanique occupé par un lac. C’est un des nombreux lacs de cratère dans cette région, formés lors de mouvement de terrain, mais il est celui dont le rebord est parfaitement visible et préservé. Le cratère fait environ 55 mètres de profondeur, 170 mètres de largeur et 270 mètres de longueur. Son âge est estimé à 3 000 ans !
Gullfoss – Les chutes d’or : Elles doivent leur nom à l’arc en ciel qui enjambe les gorges les jours de beau temps.
Geysir – L’originel – 10 000 ans d’âge : Geysir (de l’islandais Gjósa, jaillir). Tous les geysers du monde lui doivent leur nom. Un simple cratère dans le sol craquelé. Et, régulièrement, des jets d’eau qui peuvent monter…
Þingvellir – La terre de la loi : Un pas dans l’Histoire. Þingvellir est le symbole de l’Islande indépendante. A Þingvellir ont été proclamées, débattues, adoptées, les lois islandaises au Moyen Âge. A Þingvellir étaient jugés puis exécutés les criminels islandais. A Þingvellir a été proclamée l’indépendance de l’Islande, un certain 17 juin 1944.

Un grand plateau, bordé d’un lac (Þingvallavatn, 83km, le plus grand d’Islande), transpercé par des failles du rift Médio-atlantique. La renommée de Þingvellir tient tout autant par l’histoire que par la géologie. Premier Parc National d’Islande, seul site islandais inscrit au patrimoine mondial par l’Unesco, Þingvellir est tout proche de Reykjavík.

Restaurant à Eyrarbakki : Rauða Húsið soupe de homard (fabuleuse) / pêche du jour/Patate douce/gauffre belge – bière (Skjalfti OB)

Jeudi : Reyjkavik

Reykjavík est la capitale de l’Islande, la capitale la plus septentrionale du monde. Avec près de 118.000 habitants, Reykjavík est même la seule grande ville du pays. Sa communauté urbaine rassemble, elle, plus de 180.000 personnes, soit 60% de la population totale du pays.

Sólfarið, la modélisation d’un bateau viking – Sterne artique

Camping – piscine dans la plus grande piscine d’Islande juste à côté du camping.

Nous enchaînons les bains chaud 38/42/40/44°C et enfin 38°C dans de l’eau de mer

Vendredi : Le Lagon Bleu – Keflavík

6h41 (ouverture à 6h30), je démarre pour 2km dans la piscine à côté du camping
Le Lagon Bleu : De loin, l’eau apparaît bleue turquoise. Une brume enveloppe le tout dans un liseré blanc. Autour, un désert de lave. Eau à 37°C, avec une température extérieure inférieure à 10°C.

Le Lagon Bleu, Bláa Lónid en islandais, est situé à l’extrême sud-ouest de l’Islande, dans la péninsule de Reykjanes, entre l’aéroport de Keflavík et Reykjavík. Autant dire une situation idéale : nombre de touristes s’arrêtent au Lagon Bleu avant de prendre leur avion, ou avant de rejoindre la capitale.

Nous rendons la voiture et une jeune fille sympa nous ramène à la Guest house GG en nous parlant du festival de ce week end. Un festival anime chaque ville chaque été.