Humani’Trail Des Diablerets

Une belle balade (55km – 3500 D+) sur un parcours magnifique, très alpin, pour une découverte de la station de montagne Les Diablerets du Canton de Vaud (Suisse) située sur la commune d’Ormont-Dessus.

Après une nuit un peu fraîche dans la voiture, je récupère mon dossard à la Maison des Congrès aux Diablerets où je croise Angie.


Au briefing, à 6h, l’organisateur fait un rappel sur le caractère humanitaire de la course. Pas de Tee shirt finisher, 100% des frais d’inscription reversé aux enfants défavorisés du Népal.


Dawa Sherpa, parrain de la course donne le départ à 6h18. J’ai décidé de faire cette course tranquille, juste pour me faire plaisir et si possible terminer donc je pars doucement, d’autant plus que cette dernière semaine, j’ai de nouveau ressenti mon inflammation de la sacro-iliaque.


La course se déroule sous forme de deux boucles de 27km environ avec départ, mi-course et arrivée aux Diablerets.


Après un phase d’approche de 3km direction Vers-l’Eglise, une montée sèche de 823 mètres de dénivelés positif sur 4km en direction de la Bierla puis de la Combe des Savoles nous mène au sommet du Meilleret (1949m) où nous apprécions le superbe lever du soleil. Le chemin des Crêtes, technique et vertigineux, nous offre l’opportunité de tester notre équilibre avant de redescendre sous le rocher du Grenèrets. Je m’arrête d’ailleurs dans la descente pour enlever un caillou dans ma chaussure.


Le premier ravitaillement (liquide) est au bord du magnifique Lac des Chavonnes et son restaurant aux airs typiquement suisses. J’entame ensuite la deuxième montée en direction du Petit-Chamossaire sur son flanc nord, ce qui permet bientôt de découvrir une vue plongeante sur Leysin, Le Sépey et jusqu’au Moléson. Après un passage spectaculaire sur l’arrête séparant Petit et Grand Chamossaire, la dernière portion de montée en direction de ce dernier, permet de profiter d’une vue magnifique sur les massifs des Diablerets, des Dents du Midi et même du Mont-Blanc.


J’effectue le tour du Lac de Bretaye avant d’arriver à l’alpage de la Crêta où un ravitaillement nous attend. Je prends mon temps et grignote une petite tranche de viande des Grisons accompagné d’un tuc !


Une traversée de 4km à flanc de montagne via le petit hameau d’Ensex, puis, peu après, une courte descente nous permet de rejoindre le Col de la Croix.


La portion suivante est plus reposante à travers les forêts du Bois de l’Essert puis en atteignant Tréchadèze, haut lieu de l’Histoire des Ormonts, où les habitants de la région titillèrent les troupes françaises en 1798. Cela dit rien à craindre pour nos participants d’outre-Jura : les relations franco-suisses sont aujourd’hui beaucoup plus calmes si l’on excepte quelques frictions sur la fiscalité…

Après le ravitaillement de la mi-course, nous empruntons un sentier longeant le Dar avant d’emprunter une passerelle qui rappellerait presque le lointain Népal. La portion plane en direction de Creux-de-Champ sur environ 2km précède un des juges de paix du parcours menant au refuge du Pierredar : près de 900 mètres de dénivelé sur 5km. Une anglaise me suit sur toute la montée. La suite est un défilé très technique par le sentier alpin du Drudy avec ses vues spectaculaires sur la Vallée des Ormonts et les montagnes avoisinantes : cœurs fragiles accrochez-vous ! Une fois remis de mes émotions, il ne « reste plus » qu’à rejoindre le Col du Pillon, en franchissant à l’occasion, les dernières eaux automnales de la cascade du Dar. Au col, qui forme également la frontière linguistique entre Vaud et Berne, un troisième ravitaillement est à disposition où je me sers encore une fois en viande des grisons et refais le plein d’eau dans la fontaine.


Une dernière montée en direction de la Palette (2170m) permet de découvrir le magnifique Lac Retaud ; la descente finale vers les Diablerets se fait d’abord par un sentier à flanc de montagne offrant encore une fois, une vue imprenable sur la Vallée des Ormonts. L’anglaise m’a rattrapé dans la montée et nous papotons un peu. Dès le hameau de Métreille, le « schuss » final peut enfin commencer ! L’arrivée dans le village se fait en traversant la Route du Pillon avant une dernière traversée du village et le franchissement de la Grande-Eau, synonyme de délivrance.

Un trail comme je les aime, alpin, technique, avec beaucoup de dénivelé, dans un décor somptueux et à la découverte d’une belle région.

12ème sur 124 arrivants en 8:28:06